Et naquit Echosdunord.com
Soirée internet
C’est devant des personnalités politiques et du corps diplomatique, des conseillers membres du Conseil national de la communication (CNC) et des hommes de culture, que le site web www.echosdunord.com, version en ligne du journal Echos du nord, a fait sa sortie officielle, le mercredi dernier, dans une résidence hôtelière de la place.
Après un an d’attente, le site internet d’Echos du nord est enfin une réalité. C’est l’aboutissement heureux d’un projet qui constitue le troisième étage d’un édifice qui en comptera au total cinq. Echos du nord, version numérique, se veut un organe de presse à part entière. Comme l’a expliqué le coordonateur du site, Marc Ulrich Malekou, outre la mise en ligne des différents numéros de la version papier, le journal se propose d’offrir à ses lecteurs, que l’on souhaite très nombreux, un éventail d’articles, de reportages, de magazines, etc, pour donner plus d’informations à son lectorat. Une information qui sera toujours fouillée, objective et crédible. Parce que Echos du nord a choisi de ne dire que la vérité, même quand celle-ci peut susciter des inimitiés et des frustrations chez des proches.
Une soirée soft agrémentée par les prestations d’un jeune humoriste encadré par Serge Abessolo, maître de cérémonie, et d’un des monuments de la chanson gabonaise, Pierre-Claver Akendengue. C’était l’occasion pour le gérant de l’entreprise Nord Edition, Antoine Sima ye Ndong et le directeur des publications de Nord Edition, Désiré Ename, de retracer, tour à tour, le chemin parcouru pour arriver à cette étape. Ce sont neuf ans de persévérance et d’apprentissage du sens de l’abnégation et du travail bien fait, parsemés d’embuches qui ont failli pousser Désiré Ename et Antoine Sima ye Ndong à tout arrêter, faute de financement nécessaire à la poursuite de l’aventure. Ce sont aussi neuf ans marqués par la grève de la faim entamée par le directeur de la publication, en protestation contre la suspension arbitraire d’Echos du nord, en 2006. Il y a aussi les multiples manœuvres qui ont tenté de discréditer le directeur de publication d’Echos du nord, notamment les rumeurs selon lesquelles, le directeur de cabinet de sa petite majesté, Maixent Accrombessi, aurait acheté la rédaction pour un peu moins de 40 millions de FCFA. Sans parler du premier départ en exil de Désiré Ename.
Et le dernier fait en date est la tentative d’assassinat de Jonas Moulenda, à Kyè’Ossi, au Cameroun, où le rédacteur en chef de Faits divers s’était rendu pour échapper aux sbires du pouvoir émergent. Peu avant, c’est à une garde à vue illégale et arbitraire à laquelle ces deux apôtres de la liberté de la presse et d’expression ont eu droit à la Direction générale des recherches (DGR), sur ordre du procureur de la République. Aujourd’hui, les deux journalistes vivent en exil en France, patrie mère des libertés. Un pays qui a certainement inspiré le directeur de publication qui a résumé les missions du nouveau venu en ces mots : liberté de dire, liberté de penser, liberté de choisir.
Echos du nord en ligne, c’est aussi l’heureux aboutissement de neuf ans de remise en question permanente.
La règle est simple : ne jamais s’endormir sur ses lauriers. Ainsi, la rédaction s’est-elle toujours refusée à l’autosatisfaction, malgré la récurrence des compliments. Une seule maxime : aller toujours de l’avant. En ajoutant cette troisième corde à son arc, Nord édition réaffirme sa volonté de se battre pour une presse de qualité. Car, c’est cela le véritable challenge. « Nous ne venons pas pour gonfler les rangs en étant un organe de presse en ligne de plus, nous venons nous faire une place », a averti Désiré Ename, non sans oublier de rendre hommage aux pionniers du genre.
Markky Edzang Zuè