
La baisse des salaires aurait-elle commencé ?

Le 25 février prochain, 15 000 fonctionnaires pourraient voir leurs salaires baissés. La raison est toute simple. Dans le souci principal du gouvernement de gagner du temps, pour faire face aux tensions de trésorerie qu’il connait actuellement, tous les moyens sont bons pour limiter les décaissements. Ainsi, une lumineuse idée a germé dans leurs mémoires. Il s’agit de faire payer désormais les allocations familiales des fonctionnaires par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs).
Or, tous les fonctionnaires ne sont pas immatriculés à cette caisse. Ces derniers, ne pourront pas percevoir les allocations familiales de leurs enfants. 114 000 enfants sont concernés. A 5 000 FCFA en moyenne par enfant c’est près de 600 millions de FCFA de salaire que l’Etat ne versera pas. Mais surtout que les ayants-droit ne percevront pas. La Cnamgs a purement et simplement refusé le fichier des fonctionnaires que les services de la Solde se proposaient de lui procurer. Estimant qu’il n’était pas du tout stable. A croire que Mboutsou, dont la femme est annoncée comme président du Sénat, ne fait pas confiance aux services de son « grand maître ».
Le moment est, là aussi, très mal choisi pour appliquer une telle réforme. En lisant les communiqués parus dans la presse et les déclarations concernés, tout semble indiquer que ce basculement du paiement des allocations familiales vers la Cnamgs a été fait dans l’impréparation. Comme d’habitude, sans associer tous les acteurs. Dans un tel contexte, outre de la grève générale illimitée qui paralyse déjà plusieurs secteurs d’activité, la baisse des salaires des fonctionnaires, quoique mécanique comme c’est le cas, revient à jeter de l’huile sur le feu. Un tel brasier, même les vaillants pompiers de New York ne peuvent le circonscrire.