L’appel à la grève générale illimitée paralyse Port-Gentil

 

Dynamique unitaire
Dynamique unitaire

La capitale économique du pays s’est constituée depuis le jeudi 19 février dernier, en bastion certain de la dynamique unitaire, engagée depuis plusieurs semaines dans un bras de fer visant à exiger du gouvernement, le strict respect de ses engagements en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de travail.

Avec comme arme de guerre, la grève générale illimitée qui a le mérite de mettre à genoux depuis plusieurs mois à Libreville, un pan important des administrations publiques et parapubliques, la Dynamique Unitaire vient de conquérir le cœur des travailleurs sur l’ïle Mandji. Ceux-ci viennent d’embarquer pour la paralysie totale, si aucune solution ne venait à être apportée aux maux dont souffre le travailleur gabonais. Le cahier de revendication est le même, le relèvement du salaire minimum interprofessionnel garanti, Smig, de 80 à 300 mille dans tous les secteurs d’activités, le relèvement de la valeur du point d’indice de 425 à 1 500, le relèvement et la révision du mode de calcul des pensions de retraite des agents du public et du parapublic, bref, la liste n’est pas exhaustive.

Sur la cinquante de syndicats engagés sur le front social au niveau de Libreville, seule une dizaine pour l’heure, claironnent à Port-Gentil pour l’aboutissement de ces engagements pris en partie par le chef de l’Etat lui même. Education, concurrence et consommation, travaux publics, municipalité, tourisme, transports, contrôle budgétaire, agriculture, poste, mines, sont les précurseurs de cette dynamique en mouvement dans la capitale économique.

Outre des piquets de grève rotatifs au sein des administrations concernées, des campagnes de sensibilisation sont menées auprès des indécis en vue d’étoffer les rangs. Une offensive de charme qui porte des fruits, puisque les syndicats engagés aux avants postes devraient être rejoints dans les prochains jours par d’autres, notamment les travailleurs du secteur santé qui frappent officiellement à la porte.
Les travailleurs à Port-Gentil, affichent un optimisme quant à leur capacité à paralyser à moyen terme, la vie socio économique dans cette partie enclavée du pays.
N.B : Plus d’informations ce Lundi 23 février dans votre hebdomadaire d’analyses et d’investigations paraissant tous les lundi, Echos du Nord.
Paul Davy, envoyé spécial