En prélude aux échéances électorales de 2016, le Front Uni de l’opposition a initié le 19 février une série de causerie avec les riverains de la cité dite « perdue » sis au Carrefour Léon Mba. Objectif de cette rencontre, engager un échange interactif autour du climat social alarmant qui enfonce d’avantage le Gabon. Mais aussi d’éclaircir,leurs sympathisants, quant au but poursuivi par le regroupement Front Uni.
Carrefour Léon Mba, quartier mythique, et fer de lance de cette série de causeries, a été le théâtre de ce qu’on peut maintenant qualifier de « causerie inaugurale ». Puisqu’elle va donner le ton à cette chaine de rencontres premières depuis la levée de sanction, qui avait suspendu les activités d’un parti membre du Front, l’Union Nationale. Cette série de causeries s’étendra jusqu’au mois de mars et ce, dans toute la capitale. « D’aucuns se demanderont pourquoi le Carrefour Léon Mba et mieux encore, pourquoi précisément maintenant ? Nous le savons, et peut être l’avons-nous oublié, le Carrefour Léon Mba était en son temps et dans un passé encore récent, le centre de Libreville. Où très souvent de grandes décisions se prenaient et des accords se signaient. Pour preuve, la modeste résidence du père de la Nation en témoigne.
La date du 19 ne nous parait pas fortuite, souvenons-nous que c’est en fait un jour de 19 juillet de l’année 2014, à l’esplanade du gymnase du collège Tchoréré, que l’opposition au pouvoir avait pris l’engagement solennel de se mettre ensemble et de présenter un candidat unique aux prochaines élections présidentielles. Cet engagement à l’arracher, fait suite au reproche des gabonais conscients qui laissaient échapper leurs point de vue si l’opposition avait été un… elle aurait gagnée. Ici, l’heure a véritablement sonné pour le Front uni de mener sa marche au pouvoir en rang serré contre « celui-là » l’ont –ils nommé.

Quoi de plus qu’une causerie dans une ambiance décomplexée, de se parler, de se confier, d’échanger avec leurs concitoyens et/ou leurs sympathisants des maux qui minent le pays. Le pays est malade, malade et même très malade » a laissé entendre Zacharie Myboto en guise d’explication à l’ouverture de la causerie. Faisant allusion sans doute à la paralysie de l’administration gabonaise, étranglée par des revendications interminables. Se référant aux années scolaires entrecoupées, au chômage des jeunes, à la pénurie de carburant et de gaz qui perdure, à la vie chère, à la mal gouvernance… « C’est un gouvernement qui ne respecte pas ses promesses » a-t-il rajouté en fustigeant le projet de la marina, qui nécessite une somme de 240 milliards pour sa réalisation complète. Pour le Front uni, comme pour beaucoup de gabonais conscients, cet investissement n’est pas une priorité quand de l’autre côté, des citoyens gabonais souffrent. Là encore, sa petite majesté et ses compères ont choisi la tromperie comme mode opératoire. Où sont-ils dépourvus de connaissances ? Ne sachant plus quoi inventer pour berner le peuple. Il aurait été judicieux de redistribuer cette bourse dans les domaines d la santé, de l’éducation et même de l’énergie ou de l’eau.
La vision de l’alternance quant à elle, se soucie des gabonais et devra s’occuper du bien être de ces derniers sur les plans économique, social, sans oublier les aspects juridique et politique. L’échange fructueux a permis aux membres de cette coalition, de clarifier la population du carrefour Léon Mba, dans la compréhension des vocables « Union nationale » et « Front uni de l’opposition » afin qu’ils aient la même manière d’appréhender les situations. L’Union nationale est un parti de l’opposition simplement dit et le Front uni est un regroupement de partis de l’opposition, qui a deux missions : la première est celle de faire en sorte que le principe de la démocratie devienne une réalité. Et la seconde, serait la nécessité de présenter un candidat unique au sein de l’opposition.
Un exercice de questions et réponses a suivi entre les hôtes et les habitants de cette partie de Libreville, on pouvait entendre « Promettez-vous aux gabonais de donner ce coup de poing fatal ? » « Quelle stratégie avez-vous mise en place pour contrecarrer le pouvoir en place au moment des résultats ? » « M. Moukagni Iwangou où en êtes-vous avec la plainte contre Ali Bongo ? ». En réponse, les membres du front ont chacun dans son ton et son style, rassuré les gabonais du carrefour Léon Mba « comme nous l’avons dit le 19 juillet 2014, que lorsque viendra la prochaine élection au niveau du Front, nous n’aurons qu’un seul candidat » a conclu Didjob Divoungi Didinge.
Biddouxmabb