Le Front uni de l’opposition instaure la défiance vis-à-vis d’Ali Bongo le faussaire
« Le document est un faux parce qu’il lui a été délivré par la mairie du 3e arrondissement de Libreville »
Au meeting qu’il a animé mardi en milieu d’après-midi au siège de l’Union nationale (UN), à Libreville, le Front uni a conseillé aux Gabonais d’observer désormais la défiance vis-à-vis du pouvoir illégal et illégitime d’Ali Bongo. Pour le Front, les Gabonais ne doivent plus reconnaître Ali Bongo comme président, car l’homme est un faussaire notoire qui s’est fait élire en présentant un faux acte de naissance lors de la présidentielle anticipée du 30 août 2009.
Le document est un faux parce qu’il lui a été délivré par la mairie du 3e arrondissement de Libreville, en lieu et place de celle du 1er arrondissement, seule habilitée à procéder à la retranscription des actes de naissance des Gabonais nés à l’étranger conformément à la loi en vigueur. Ali Bongo a lui-même reconnu sur les ondes de RFI (Radio France Internationale) que tous les actes de naissances jusque-là brandis par lui sont «de faux documents ». En effet, Ali Bongo a fait publier en décembre par le site Lemonde.fr un acte de naissance qui s’est révélé être un faux de plus. De quoi tenir encore plus son image.
Le président de l’Union du peuple gabonais (UPG), Jean de Dieu Moukagni Iwangou, a insisté sur le fait que les actes de faux et usage de faux perpétrés par Ali Bongo constituent une grave entrave à l’article 14 de la Constitution, sur laquelle le président de la République a prêté serment en jurant de la protéger. Aussi, Ali Bongo doit-il démissionner, à défaut d’être chassé du pouvoir par le peuple souverain.
Par l’intermédiaire du ministre de l’Intérieur, Guy-Bertrand Mapangou, et du procureur de la République, Sidonie Flore Ouwe, ses deux bras séculiers, Ali Bongo veut faire dans la diversion. Il fait convoquer des leaders du Front à la police judiciaire (PJ) et interdire de sortir du territoire national, tous ces empêcheurs de régner en paix. Mais cela n’entame aucunement la détermination du Front. C’est dans cette optique que des saisines ont, d’ores et déjà, été adressées aux instances et juridictions nationales et internationales compétentes, dont l’Assemblée nationale.
MEZ