Le leader estudiantin Firmin Ollo Obiang, libéré après 7 mois d’emprisonnement injuste

Firmin Ollo Obiang

Il avait été kidnappé par les éléments de la direction générale des recherches, DGR, 7 mois plus tôt, avant sa mise cavalière sous mandat de dépôt.

Firmin Ollo
Firmin Ollo

‘’J’ai été injustement arrêté, comment voulez vous que je sois justement détenu ?’’ S’exclamait sur fond d’interrogation ce leader estudiantin, après sa libération le lundi 2 février dernier.
Près de 3 ans de prison dont 7 mois avec sursis, c’est le verdict qui a sanctionné le procès de cette figure emblématique de la contestation estudiantine, Firmin Ollo Obiang, a été mis sous les verrous à cause de ses attaques contre le pouvoir, du fait de la dégradation des conditions d’études à l’université Omar Bongo (UOB). Son message, depuis 2011 n’a pas visé autre chose que leur amélioration. conduit à la prison centrale Libreville.
Ollo Obiang qui est considéré dans l’opinion comme un prisonnier politique, continue de rejeter les prétextes ou chefs d’accusations portés contre lui. Dans une plainte formulée par le doyen de la faculté de droits et des sciences économiques, Jean Claude James, dans la foulée d’une grève contre les exclusions arbitraires d’étudiants pour motif de grève, il cite entre autre : le trouble à l’ordre public, la destruction de biens d’autrui, la voie de fait et incitation à la révolte.
‘’Je suis allée en prison pour avoir osé défendre la cause de l’étudiant, et Dieu merci, 80 % des revendications soulevées ont fini par aboutir’’ se félicite sur fond de meurtrissure, Ollo Obiang, qui, en termes de résultats probants, cite fièrement : La levée de la mesure portant limitation d’âge dans l’obtention de la bourse d’études. Bourse qui n’était plus versée aux étudiants entrant dans les universités du Gabon, à plus de 23 ans. L’absence de conditions favorisant un parcours scolaire sans faute, du collège au lycée, ont milité pour cette levée. Autre victoire remportée haut la main, le retour du concours d’entrée à l’école nationale supérieur, ENS, au bénéfice des étudiants issus des facultés. Concours supprimé à cette tranche d’étudiants du temps du ministre, Séraphin Moudounga. Enième motif de satisfaction, l’harmonisation du système d’études, Licence Master Doctorat, LMD, la réfection du restaurant universitaire et la climatisation des salles d’études.
Sur la liste des points de revendications n’ayant pas abouti, Firmin Ollo Obiang, déplore notamment, le surplace enregistré dans la construction des pavillons au sein de l’université, en vue d’accroitre les capacités d’accueil d’étudiants sur le campus. Présentement, seuls 1,5 % d’entre eux, soit près de 1 000 sur 22 000 étudiants, bénéficient d’une chambre sur le campus.

 

Paul Davy