Echos du Nord – Votre journal d'actualités et d'analyses du Gabon

Paralysie à l’hôpital psychiatrique de Melen

Paralysie à l’hôpital psychiatrique de Melen

Paralysie totale à l’hôpital psychiatrique de Melen

 

Le service minimum qui était observé dans cet unique centre psychiatrique du pays, vient de prendre fin. Décision issue de l’assemblée générale des personnels organisée le lundi 16 février dernier. Les agents déplorent la non matérialisation depuis un an et demi, des engagements pris par les autorités ministérielles en vue de l’amélioration de leurs conditions de travail.

Le personnel lors de son assemblée génerale

Portail fermé et truffé de banderoles dénonçant des conditions de vie et de travail des plus incommodes, principaux signes annonciateurs du malaise dans la maison. Une paralysie qui a pour conséquences, l’errance dans les rues des malades mentaux, le tout assorti d’une psychose auprès des familles des malades et du reste de la population, exposés aux risques liés aux crises psychiatriques incontrôlées.

Cette résurgence d’une grève latente qui dure depuis près de deux ans, est la résultante de promesses non tenues par les autorités ministérielles, qui, dans le cadre des discussions ouvertes avec les agents syndiqués, s’étaient engagées il y a plus d’un an, à satisfaire les revendications contenues dans le cahier de revendications. Des préoccupations qui tournent autour de la dotation de l’hôpital en ambulance répondant aux normes psychiatriques, la mise à disposition d’un bus de transport du personnel, la réfection des bâtiments administratifs tombés dans état de décrépitude, l’absence d’une alimentation conséquente pour les patients, ce, en dépit d’une dotation budgétaire de l’ordre de 5 millions de francs Cfa, dont la gestion demeure opaque. Pour la mise en place d’un nouvel ordre de gérance, les personnels exigent leur participation dans la gestion, à travers un cadre comprenant –administration et personnel. Une option repoussée par les responsables de l’hôpital.

Les personnels qui se disent déterminés à mettre fin au pourrissement des conditions de travail, viennent t’entamer, vraisemblablement contre leur gré, une grève totale aux conséquences incalculables.

Outre l’hôpital psychiatrique de Melen, le reste du service public en milieu hospitalier fonctionne également à minima depuis plusieurs mois, en raison des grèves des personnels réclamant de meilleures conditions de vie et de travail.

Paul Davy

Articles connexes