Session ordinaire du Conseil économique et social : Discours ou action?
Pour cette première session ordinaire de l’institution pour l’an 2015, le président, Paul Biyoghe Mba, a clairement mentionné que le CES articulera son travail sur le but premier de sa création qui est de favoriser un développement économique et social du pays par lequel, la participation de l’ensemble des forces vives de la nation gabonaise s’avérait nécessaire.
A 30 mois de la fin de son mandat, il est important de se demander quel est l’impact du CES sur la vie socio-économique du pays. Malgré les sessions ordinaires, le bilan du CES reste très mitigé en ce qui concerne les questions prioritaires nationales. Bien que l’on note que, à ce stade du mandat, Paul Biyoghe Mba tente d’accorder une importance aux problèmes qui minent le quotidien des gabonais, tels que la question de l’emploi ou l’accès à l’eau et à l’électricité.
L’auto-emploi ? La question de l’emploi au Gabon est une impérieuse nécessité et l’auto – emploi constitue un « moyen efficace et puissant de lutte contre le chômage, la pauvreté et l’exclusion ». S’appuyant sur le discours à la nation du 31 décembre de sa petite majesté qui lui aussi, comme toujours, a fait des promesses sur ce sujet. Encore des promesses qui tardent à s’accomplir au moment où nous abordons la fin du premier trimestre de l’année. Sachant que le taux de chômage ne fait que croitre, l’Etat a-t-il véritablement pris toute la mesure du problème ? Rien n’est moins sûr.
Pour un pays qui se veut émergent en 2025, l’accès à l’eau potable et à l’électricité demeure un problème au Gabon. Or il est notoire qu’un pays où les habitants manquent d’eau potable et d’électricité ne peut, ni nourrir sa population, ni se développer de façon harmonieuse.
Après plus de deux ans à la tête du CES, Paul Biyoghe Mba cherche encore à faire de l’institution une « Institution utile » avec des insuffisances avérées, des lacunes observées et des initiatives infructueuses.
On peut se demander si cette session sera 15 jours d’animation de plus ou plutôt 15 jours de réflexion.
ARIA STARCK DE WINTERFEL