
Tu as intérêt à garder beaucoup de cheveux sur ta tête dure là parce que j’y appliquerai davantage mes taloches pour t’amener à retenir les leçons des valeurs de la République que tout patriote se doit de défendre.
Depuis quelque temps, Ali Bongo et sa sœur aînée, Pascaline Bongo, prennent les armoiries de la République comme des symboles de leur famille. C’est ainsi qu’ils se permettent respectivement de les manipuler et de détourner leur conception.
Pascaline Bongo, par exemple, était passée à la télévision pour dire que les deux panthères qui tiennent l’écu des armoiries du Gabon c’est son cadet et elle. Le garde des Sceaux que tu es est resté silencieux après ce dérapage verbal. Son cadet Ali Bongo vient de faire enlever les deux panthères qui figuraient sur les armoiries. Tu ne dis rien.
Peu avant ces dérapages, c’est le slogan politique « Gabon vert, Gabon des services » qui a été ajouté au passeport, qui est pourtant un document officiel et non une carte d’adhésion au Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir. Ce slogan creux a remplacé les sceaux de la République, qui figuraient sur le précieux document de voyage. Là encore, tu n’as rien dit.
De quoi est remplie ta bouche pour que tu restes si silencieux ? Je te pose cette question parce qu’on dit que la bouche qui mange ne parle pas. Que manges-tu constamment ? Tu désoles les Gabonais ! Quel genre de garde des Sceaux es-tu ? Quels sceaux gardes-tu même ? Ceux de la République ou ceux de votre loge maçonnique « Panthère noire » ?
On manipule les sceaux de la République, tu restes motus et bouche cousue, comme si tu avais peur d’être viré du gouvernement. Tu ne t’es pas suffisamment engraissé pour être autonome ? Je ne suis pas fier de toi ! Tu fais partie des bras cassés de la République, qu’on peut d’ailleurs amputer sans remords. Pour employer un qualificatif prosaïque, tu es un « bouffe-cadeau » ! Que fais-tu concrètement pour ton pays ? Réponds-moi sincèrement.
Tu as eu la chance de partir d’instituteur à ministre, via le poste de député. Mais, en reconnaissance, rends-toi utile à ton pays, bon sang ! N’as-tu pas honte d’être comme un simple guignol au sein du gouvernement ? Il paraît que tu es issu d’un clan réputé pour son courage. Pourquoi brilles-tu par la couardise et la tartufferie ?
Pour faire libérer les auteurs des crimes rituels et tirer les ficèles dans des dossiers impliquant les opposants à votre régime corrompu et obsolète, tu es fort. Tout porte à croire même que c’est dans ce domaine que tu as obtenu ton fameux doctorat. Tu ne te comportes pas en héros cornélien, loin s’en faut.
Mon jugement n’est pas une sentence, mais je constate que tu ne vaux pas grand-chose. Quand tu étais au ministère de l’Education nationale, tu faisais la fine bouche aux syndicalistes. Depuis que tu es ministre de la Justice, tu t’es muré dans un grand silence, cautionnant toutes les cochonneries. Comme c’est pathétique !
Jonas MOULENDA