L’Union nationale demande un audit international des finances publiques

Union Nationale
Union Nationale

Qu’elle a été la destination des 14 000 milliards de FCFA qu’Ali Bongo Ondimba a engrangés de 2010 à 2014 ?

C’est pour répondre à cette question avec objectivité et sans passion que l’ancien Premier ministre, Casimir Oye Mba, au nom de l’Union nationale (UN), a demandé «… aux partenaires techniques et financiers du Gabon, notamment le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Union européenne, de faire procéder à la revue de la gestion des ressources publiques du Gabon de 2009 à 2014, notamment en sollicitant l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (Intosai) ». La Cour des comptes, dont c’est la mission, ayant failli par trop de soumission face au pouvoir exécutif. Au nom de son parti, Casimir Oye Mba pense qu’ « au-delà des dépenses somptuaires et ostentatoires d’Ali Bongo Ondimba et de son clan, une entreprise mafieuse a orchestré le détournement en masse des ressources financières du Gabon depuis 2009. Il apparait nécessaire d’instruire la communauté nationale sur l’utilisation des 11.908 milliards de FCFA de ressources propres et les 2 218 milliards de FCFA de ressources d’emprunts dont a disposé le pouvoir au cours de la période 2010 à 2014 ».

La demande de l’Union nationale est d’autant plus fondée qu’elle repose sur l’article 14 de la déclaration des droits de l’homme, rappelé dans le préambule de la Constitution du Gabon. Ce qui en fait une disposition constitutionnelle. Cet article dispose que : « Tous les Citoyens ont le Droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.» Le pouvoir et la communauté internationale auront le plus grand mal à répondre favorablement à l’invite de l’UN pour que s’ouvre sans tarder « un débat national(…) sur l’emploi des deniers publics au cours des cinq dernières années  et sollicite à cet égard l’implication de la communauté internationale ».