Une plainte de plus à la CPI contre Ali Bongo
Les semaines à venir, Ali Bongo et certains de ses collaborateurs ne dormiront plus du sommeil du juste. En sus de l’affaire des biens mal acquis remise sur le tapis, sa petite majesté sera dans le collimateur de la justice internationale pour les assassinats avec prélèvement d’organes commis régulièrement au Gabon. La diaspora gabonaise en Europe, réunie samedi dernier autour de Désiré Ename, Jonas Moulenda et un avocat belge à Bruxelles, la capitale de la Belgique et de l’Union européenne, a décidé de déposer une plainte à la Cour pénale internationale (CPI). En effet, le type d’assassinats commis dans notre pays entre dans la catégorie des crimes contre l’humanité, qui sont du ressort de la juridiction internationale.
D’où la décision de la diaspora gabonaise de saisir la CPI à La Haye. Lors de la rencontre de Bruxelles, Jonas Moulenda, qui a enquêté quatorze années durant sur les crimes rituels, a brandi toutes les preuves aux journalistes, à l’avocat commis et aux représentants des organisations internationales présents à la conférence de presse qu’il a animée avec Désiré Ename et Jean Ndouanis, leader d’un mouvement associatif des Gabonais d’Europe. En dehors de la CPI, une autre plainte sera déposée au tribunal de Paris. Plusieurs personnalités gabonaises proches d’Ali Bongo pourraient désormais être inquiétées lors de leurs séjours répétés en territoire français. La diaspora gabonaise y dispose déjà de quatre avocats, qui montent actuellement la procédure. Ils seront rejoints par Me Paulette Oyane Ondo.