Arrestation d’Annie Léa Meye et de Georgette Toussaint Les délais légaux de garde à vue épuisés.

Menie

Les trois jours francs autorisés par la loi se sont épuisés le dimanche 25 avril. Ces deux militantes de l’Union nationale, fer de lance de l’opposition politique, et par ailleurs, très engagées sur le front de la défense des droits fondamentaux de l’Homme, sont retenues dans les locaux de la police judiciaire depuis le dimanche 16 avril dernier, à la suite d’interpellations musclées à leurs domiciles.

Les familles de ces victimes de ce qui s’apparente à de la répression policière aveugle contre les acteurs politiques de l’opposition, ont tenu à donner de la voix le samedi 25 avril dernier à Libreville, à la faveur d’un point de presse. Les enfants d’Annie Léa Meye et de Georgette Toussaint exigent dans un communiqué conjoint, soit la libération immédiate, soit le jugement des leurs, à l’issue de la période de détention préventive respective de la loi. Toute chose, en cas de jugement, qui devrait lever le voile sur les véritables raisons de l’acharnement dont elles font l’objet, tant le motif de leur rôle présumé dans l’incendie qui a ravagé l’ambassade du Benin au Gabon, relève jusqu’ici de simples suputations.

A ce qui semble, Annie Léa Meye et de Georgette Toussaint font les frais de leur proximité d’avec l’ancien secrétaire exécutif de l’Union Nationale, André Mba Obame, dont l’annonce du décès à mis le feu aux poudre.  A ce jour, aucune preuve n’est apportée par la police politique, pourtant déployée en grand renfort de troupes depuis lors, pour faire la lumière sur l’incendie de cette mission diplomatique d’un pays ami de longue date.

De son côté, le pouvoir a choisi de rester sourd aux protestations des familles politiques et biologiques de ces deux principales figures de la dynamique anti Ali Bongo. Sit in et autre pied de grue ont été organisés dans les alentours des locaux de la police judicaire à Libreville, sans que les lignes ne bougent.

Des sources policières concordantes affirment que les deux militantes de l’opposition ont depuis quelques jours, entamé une grève de la faim.

Avec l’arrivée cet après midi à Libreville de la dépouille d’André Mba Obame, l’heure est plus que jamais au recueillement sur front de la bataille politico judiciare.

Claude Mboumba