C’est le lundi 4 mai dernier que ce leader charismatique de l’opposition gabonaise a retrouvé la terre de ses ancêtres, à la suite de 48 heures de veillée dans sa ville natale, Medouneu, qui a « affiché full » en termes de mobilisation humaine, comme lors des précédentes étapes de Libreville et d’Oyem.
Les populations sont venues des quatre coins du pays et des Etats frontaliers, pour rendre un dernier hommage à ce digne fils du pays. André MBA OBAME était un génie politique qui a marqué sa génération en s’inscrivant, indiscutablement, comme le plus fin politique des ces vingt dernières années au Gabon. ‘’La bête politique’’ nommée André MBA OBAME, AMO, pour les intimes, a été enterrée à ‘’la place des jeunes’’, site public obtenu par la volonté populaire, contre l’avis de ses parents qui étaient plutôt favorables à son enterrement dans les alentours de la concession familiale. Mais, le caractère très discret du cimetière familial et de ses alentours, le tout renforcé par la pénombre qui y règne, sont autant de facteurs qui ont donné à la masse populaire présente d’aller à contre courant de la volonté de la famille biologique. Acte motivé par le fait qu’André Mba Obame s’est invité au rang du patrimoine national, et de ce fait, n’appartient plus qu’à sa seule famille biologique. Résultats des courses, deux caveaux ont été creusés pour la circonstance, pour accueillir ‘’le chef du village Gabon’’ qui vient de quitter la terre des vivants.
Arrivée à Medouneu le vendredi 1er mai, en provenance d’Oyem, capitale provinciale du Woleu Ntem, dans l’extrême nord du pays, la dépouille ‘’d’André’’ n’a pu être mise sous terre le dimanche 3 mai comme initialement prévu, en raison des nouvelles mesures interdisant l’organisation des enterrements ce jour de semaine. D’où cette prorogation, qui n’a nullement eu raison de la mobilisation monstre enregistrée.
L’heure est au recueillement pour les familles biologique et politique, et pour tous ceux qui lui sont chers.
Claude Mboumba