BGFI Bank : Delta Synergie va ‘’siphonner’’ 1,5 milliard de Fcfa de dividendes

Siège-social-de-Bgfi-Bank-à-Libreville
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La banque gabonaise et française internationale (BGFI BANK) a tenu son assemblée générale mardi dernier. Les comptes de l’exercice comptable de l’année 2014 ont été approuvés à cet effet. La moisson de cette année a été très bonne pour l’établissement financier qui se présente comme la première banque de la zone Cemac. Le bénéfice net dégagé est 24 milliards de Fcfa. Il subit une croissance de 71% par rapport à l’année 2013. Ce qui n’est pas un moindre exploit lorsqu’on considère que l’année 2014 aura été marquée par une crise économique assez sévère.  Le total bilan, quant à lui, a carrément explosé. De 1391 milliards de Fcfa en 2013, il s’est hissé à 3077 milliards en 2014.

Les actionnaires indirects de BGFI BANK – BGFI étant une filiale à 100% d BGFI holding corporation vont se partager cette cagnotte de 24 milliards de Fcfa. L’un d’eux, madame Pascaline Mferri Bongo Ondimba siégeait à la bonne place au cours de cette assemblée générale des actionnaires. Elle va percevoir au titre de la pieuvre Delta Synergie, qui possède 6,4% des parts de BGFI holding corporation, 19,25% de 1,5 milliard de Fcfa que cette sangsue de l’économie gabonaise recevra en sa qualité d’actionnaire de la holding qui contrôle BGFI. Il s’agit d’une somme de 288.750 000 millions de Fcfa De quoi payer le marchand de glace français qui lui réclame une ardoise de 300 millions de Fcfa.

Le plus grave est sans doute la situation d’Ali Bongo Ondimba. Il va recevoir la même somme que sa sœur : 288.750 000 millions de Fcfa. Il est, lui aussi, actionnaire à 19,25% de la pieuvre Delta Synergie. Il va le faire sans se soucier de l’article 14 de la constitution du Gabon. Cet article  dispose en effet que « les fonctions de Président de la République sont incompatibles avec l’exercice de toute autre fonction publique et privée à caractère lucratif ». Il va recevoir cet argent de manière tout à fait illicite. Car, la pieuvre Delta Synergie, n’a jamais investi un quelconque kopeck dans la holding concernée. Elle perçoit un « impôt mafieux » que la famille Bongo Ondimba prélève à toutes les entreprises importantes voulant développer leurs activités au Gabon. Dans ce registre, la pieuvre va bientôt passer à la caisse chez Véolia,  repreneur de la Seeg, Bicig, Ecobank, Ugb, Bouygues et Bolloré. Ces entreprises, au regard de la réglementation fiscale en vigueur au Gabon, devront bientôt elles aussi tenir leurs assemblées générales d’actionnaires pour approuver les comptes de l’exercice 2014.

Ali Bongo Ondimba va ainsi voir le stock de ses biens mal acquis augmenter. Plus que jamais, cet homme, comme le lui a demandé le président du Front Jean de Dieu Moukagni Iwangou, n’a plus sa place à la tête du Gabon.

Jean Michel Sylvain