

Par : Désiré Ename
Jusque-là, nul ne voyait et ne comprenait les silences de Faustin Boukoubi qui, par moment, a servi soit de punching ball à sa petite majesté Ali Bongo Ondimba, soit d’essuie-pieds pour les émergents de la même petite majesté tropicale. Nous l’avons compris lorsqu’a éclaté au grand jour l’affaire Delta Synergie (DS) et avons découvert que lui, le Faustin toujours souriant et rictus en coin, était au cœur de ce système de prédation qui a appauvri les Gabonais au détriment d’une caste lotie au sommet de l’Etat.
Oui, Omar Bongo, pour l’impliquer à ce niveau du partage du gâteau Gabon, c’est qu’il avait une affection particulière pour Faustin. Sa petite majesté pouvait aller jusqu’à se payer sa tête puisqu’il le tenait. Excédé par les humiliations, il avait été amené à sortir du bois pour demander aux ressortissants de Pana, autant même dire à toute la communauté nzebi, celle restée prisonnière des miettes tombant de la table des Bongo Ondimba, de ne plus compter sur lui puisque tout pouvoir lui avait été ôté. Alors, que ce dernier soit en train de se replier en quatre pour souffler aux différents coins et recoins de l’ex-parti des masses des appels à la candidature de sa toute petite majesté tropicale Ali Bongo Ondimba, cela se justifie par son implication dans DS. Vous l’avez tous compris, ce qui vous paraîtra incohérent chez cet homme, le Faustin, est même loin de la politique politicienne : il veut sauver sa peau. Il n’est pas préoccupé par l’avenir du PDG dont on sait qu’il ne régente que de nom. Non. Sa préoccupation est liée à ses seuls intérêts, coltinés par ceux des prédateurs de la République gabonaise.
Le Faustin appartient à cette caste composée d’une poignée de personnes qui n’ont aucun souci pour le Gabon. Elles peuvent remuer ce nom sur leurs lèvres, mais en réalité ce nom « Gabon » n’a pas pour eux la valeur républicaine que nous lui donnons. Nous parlons de notre patrie. De la terre que le capitaine Ntchorérè a voulu libre et non pas asservie, et pour laquelle il a payé de sa vie. Nous parlons de la terre des pères fondateurs. Celle des Nyonda, Léon Mba, Gondjout, Aubame Eyeghe, Mboumba, Yembit, Souzatte, Ndo Edou, Mbene, etc. La terre que ces pionniers ont voulu saine, en lui donnant des bases saines aux lendemains des indépendances. Leur « Gabon d’Abord ». Eux, le Faustin, la caste au pouvoir et leurs relais, ne parlent pas du Gabon avec les mêmes référentiels. Ils parlent d’un coffre-fort appelé Gabon, de la poule aux œufs d’or dont le produit leur est exclusivement destiné.
Le Faustin appartient à ce groupe de personnes, cette poignée, qui n’est rivé que par ses seuls intérêts. Lorsqu’on appelle à la candidature de cette petite majesté tropicale, cela ne peut ne pas reposer sur un bilan. Ce bilan, le Faustin sait qu’il n’existe pas. Cette vérité, Idriss Ngari, éminent membre du bureau politique du PDG, est venu le confirmer tout dernièrement. En somme, il avait anticipé sur les intentions malveillantes du Faustin & Cie : Gabon des services = Rien. Gabon vert = Rien. Gouvernance = chômage, gabegie, détournement, concussion, vol des deniers publics et on en passe. C’est le verdict d’un pédégiste. Si le Faustin et sa caste n’en ont cure, ce n’est pas le cas du peuple gabonais. Lui, ce peuple, exige que vous rendiez des comptes sur plus de 10 000 milliards de FCFA cumulés, annoncés en investissement au cours des cinq dernières années dans les différents exercices budgétaires.
En plus de ce bilan dressé par un pédégiste dans le Palais du peuple baptisé en mémoire d’un des pères fondateurs et premier président de la République, sa petite majesté a fait usage de faux à travers la diversité de ses documents de naissance. Nous rappelons que dans ce pays, les archives du quotidien « L’Union » sont remplies de faits judiciaires concernant des personnes ayant usé de faux documents. A ce niveau, l’acte de naissance de sa petite majesté Ali Bongo Ondimba né, dit-on, Alain-Bernard Bongo, en tout point, ne tient pas du document régulier. Ne devrait-il pas être un cas judiciaire à l’heure où nous nous trouvons ?
Par ailleurs, on peut dire sans ambages que tous ceux qui ont passé le baccalauréat, l’examen clé du parcours scolaire, se souviennent de leur numéro d’examen. Celui de votre humble rédacteur était le numéro 1 185 du centre d’examen du lycée Léon Mba en 1985. Ancien élève du Collège Bessieux. Il était assis à côté d’une élève du Val Marie de Mouila nommée Emunganya. Dans cet ordre, quel était le numéro de sa petite majesté au bac ? Quel était son centre d’examen ? Qui était son voisin de banc ? En quelle année passa-t-il son baccalauréat ? Nous apprenons par ailleurs qu’il a soutenu une thèse de géographie pour se voir décerner un doctorat en droit. Comment cela est-il possible ?
Quand tout cela sera clair, le Faustin, les Gabonais, ceux de la patrie et non pas ceux de la concupiscence, trouveront légitimes vos appels à candidature pour 2016.