EDUCATION : La Conasysed remobilise sa base

Conasysed

Mettre la pression sur le gouvernement en vue de la mise en place effective du nouveau système de rémunération, attendu d’ici à fin juillet prochain, objectif d’une convocation syndicale programmée le 13 juin.

Face au gouvernement d’Ali Bongo réputé pour exceller dans l’art des promesses non tenues, la convention nationale des syndicats du secteur éducation, Conasysed, invite l’ensemble des enseignants des communes sœurs de  Libreville et d’Owendo à rester en embuscade,  en prévision de nouveaux débrayages, si d’aventure le gouvernement récidivait dans ses mauvaises habitudes de vœux pieux.

«Nous vous invitons à être vigilants et surtout à ne pas céder au chantage du gouvernement qui dit bonifier nos salaires, sans évoquer la marge d’augmentation et sans définir les avantages de son système qui écarte le Salaire minimum interprofessionnel garanti(Smig) du mode de calcul», souligne ce regroupement de syndicats du secteur éducation dans une déclaration de presse.

Malgré les tentatives d’assurances données par le Premier Ministre lors de son audition au parlement, les enseignants restent sur leurs gardes. Les assurances de Daniel Ona Ondo devant les députés continuent de se heurter au refus de confiance ‘’aveugle’’ de la Conasysed. Extraits de la confession de foi du Premier Ministre: «l’augmentation des rémunérations aura bien lieu (…) Mais ce sera de manière ordonnée et selon les modalités en phase avec les contraintes budgétaires et notre stratégie de financement de l’économie, axée sur la priorité accordée aux investissements qui conditionnent la croissance». Et, d’ajouter : «Le gouvernement réaffirme ici son engagement à mettre en place un nouveau système de rémunération dans les délais que requièrent sa conception, la formulation du cadre juridique approprié et sa mise en œuvre»,  fin de citation.

’Le gouvernement, c’est comme de l’Orangina; pour bien le boire, il faut le secouer’’,  tentait de convaincre un membre du collège des pairs de la Conasysed, comme pour vouloir justifier le recours systématique à la grève, face à l’incapacité des dirigeants à tenir leurs promesses. La grève devient ainsi l’arme fatale face aux engagements non honorés, renchérissait-il.

Aria Starck