Plus de 200 enseignants et chercheurs des Universités du Gabon réclament leurs ‘’bons de caisse’’ du mois de mai 2015.
Après la mesure gouvernementale de mettre sur bons de caisse les enseignants rentrés en grève contre le non aboutissement des engagements solennellement pris par le Chef de l’Etat et visant à l’augmentation des salaires des agents publics, l’exécutif persiste dans sa démarche de ‘’séquestration’’ des salaires, en dépit du fait de la suspension de la grève à l’origine de ce blocage. Une attitude que dénoncent les victimes de cet acte d’autoritarisme.
Pour les enseignants-chercheurs, l’État est dans une logique de violation permanente de droits. «Nous sommes dans un État voyou et cela ne nous surprend pas par trop !», pestait devant la presse un enseignant membre du collectif des victimes. Le gouvernement semble s’être inscrit dans un rapport de forces contre les fonctionnaires ayant eu le courage d’user du droit inaliénable de grève.
Les membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec), pourtant opposés à l’entrée en grève, dénoncent cette approche gouvernementale qu’ils disent assimiler à une mesure inique.
Aria Starck