Le retour, de la dépouille d’André Mba Obame suite à son décès survenu le 12 avril dernier, à Libreville a non seulement suscité une mobilisation humaine et un dispositif sécuritairesans précédant mais également de profondes perturbations ont été constatées et enregistrées dans le quotidien de nombreux librevillois.Notamment avec le problème de circulation.
Quatre jours durant, les librevillois ont en fonction de leur lieu de résidence ont battu le pavé ; certains pour se rendre à leur lieu de travail, d’autres pour rallier leur établissement ou une quelconque occupation. Des patrouilles de forces de l’ordre étaient déployées et postées dans toutes les artères dela capitale, occasionnant ainsi l’inaccessibilité de certains trajets aux véhicules à caractère taxi de peur de se voir requêter bien plus que la normale. Une situation embarrassante,mais surtout contraignante, pour les populations qui devaient soit doubler ou encore tripler le coût de leur transport déjà onéreux en temps normal, au pire des cas s’adonner à l’exercice du marche forcé « je ne savais pas qu’un jour, à mon âge-là, je ferai le marathon » a laissé entendre une sexagénaire déjà essoufflée. Et une autre d’ajouter « trois jours maintenant que l’on fait la même chose alors qu’ils savent qu’on n’apas de route »
Véritable parcours du combattant, pour les habitants d’Akanda, qui n’ont d’autre voie de communication que celle reliant le Cap Estérias à l’aéroport. Il leur était difficile pour certains et impossible pour d’autresd’avoir un taxi ou encore d’emprunter un véhicule de la compagnie SOGATRA, faisant l’axe échangeur de Nzeng Ayong/ Rond-point d’Okala. Durant le séjour de la dépouille d’Amo à Libreville. Conséquences : des écoles et lycées presque vides de leurs occupants, des travailleurs excusés du retard accusé et des taximen regrettant des journéesimproductives« les clients proposent, mais l’embouteillage fait qu’on ait moins de client la journée…et donc on fait difficilement la recette du jour » nous expliquait un taximan. Bref…un quotidien nonchalant. La ville de Libreville qui déjà, est dépourvue de voies secondaires praticables en temps normal, ne permet en aucune façon en de pareilles circonstances.Voilà, comment une réflexion maladroite du pouvoir émergent en tête desquelles sa petite majesté, a mis à mal et ce 72 heures durant, l’économie, l’administration et même l’éducation.
Nedjma le Monde.