Gabon d’abord

Posté le 01 Mai 2015
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Jean Marc Ekoh

 

En 2016, si l’ensemble des conditions garantissant un scrutin transparent sont réunies, le Gabon connaîtra une nouvelle élection présidentielle décisive pour son avenir.

La question qui est aujourd’hui sur les lèvres de tous les Gabonais désireux de voir enfin l’alternance démocratique réalisée dans notre pays est la suivante : qui peut être le meilleur porte flambeau de l’opposition unie et rassemblée pour triompher du candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG), quel qu’il soit, et mettre ainsi fin à un système vomi par l’ensemble de nos compatriotes ?

Face à cette interrogation, divers sons de cloche se font entendre, sur la base, le plus souvent de considérations tribalistes ou régionalistes. Certains pensent ainsi qu’au regard du poids démographique des Fangs, le candidat unique de l’opposition devrait naturellement être issu de cette communauté ethnique. D’autres voudraient voir la constitution ou la reconstitution d’un axe dit du « Grand Sud » d’où proviendrait le candidat qui pour eux, ne devrait pas être un Fang.

De mon point de vue, toutes ces approches sectaires doivent être battues en brèche pour laisser la place au seul slogan « Gabon d’abord »

Le candidat dont l’opposition a impérativement besoin doit en effet, être un patriote transcendant tous les clivages d’ethnie, de région ou de province. Il doit être une personnalité expérimentée, ayant une solide connaissance de l’histoire et des réalités économiques, politiques sociales et culturelles du Gabon.

Aux plans africain et international, le candidat de l’opposition gabonaise ne saurait être un illustre inconnu, mais une personnalité disposant d’un vaste tissu de relations pouvant être utilisées judicieusement au bénéfice du Gabon.

Sans sous-estimer les immenses qualités de plusieurs leaders de l’opposition gabonaise dont les efforts conjugués devront être d’un apport décisif pour remporter la victoire, la personnalité qui me semble aujourd’hui lamieux indiquée pour assumer lerôle de candidat de toute l’opposition unie et rassemblée est Monsieur Jean PING.

Son adoubement officiel, dans les meilleurs délais, ferait franchir une nouvelle étape à la lutte du peuple gabonais pour sa libération et à la construction d’une nouvelle République.

Puisse un tel choix sérieux et sincère inciter chaque Gabonais à la conviction ferme que seul son effacement et l’oubli de soi, lui permettent de faire des choix désintéressés et non regrettables, du moins sans faux-fuyant.

Du reste, à mon humble avis, pouvoir conjurer sa tentation ou son aspiration à une candidature n’est pas compromettant. C’est plutôt un droit légitime, honorable.

Fait à Libreville, le 30 mars 2015

Jean Marc EKOH

 

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