

Le ministère de l’éducation nationale s’est mué en dortoir géant à ciel ouvert dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 mai, pour de nombreux syndiqués de la convention nationale des syndicats du secteur éducation, Conasysed. Tout a démarré par un pied de grue observé toute la journée de mardi pour exiger le paiement des bons de caisse injustement retenus. L’échec des négociations entamées en fin d’après midi et clôturées sans succès à 20 heures révolues, a favorisé la radicalisation des enseignants. Les plus téméraires de momentanément élu domicile sur le lieu du sit in, transformant ainsi le ministère de l’éducation nationale en antre de Morphée.
Exiger le paiement sans condition des bons de caisse des mois de mars, avril et mai de cette année, lesquels bons ont été suspendus sous prétexte de grève entamée par les syndiqués membres de cette plate forme d’enseignants, trame de ce débrayage, entamé à la suite de la suspension du mouvement de grève de la Conasysed.
‘’Même en grève, l’Etat n’a pas le droit de s’attaquer aux bons de caisse qui regroupent, outre la solde elle-même, mais également les accessoires de solde qui sont protégés par la loi, et ne doivent sous aucun prétexte souffrir d’une quelconque mise à mal’’, dénonce avec verve, le délégué aux affaires juridiques de la Conasysed, Jules Bibang. Selon ce dernier, je cite, ‘’la loi exige de verser aux agents en grève les suppléments de solde pour charges de famille’’, fin de citation.

Après la suspension de leur grève, les membres de la Conasysed estiment que l’Etat ne dispose plus d’alibi pour justifier cette rétention abusive de bons de caisse. D’où cette exigence visant à tordre le bras, par tous les moyens, à une pratique jugée hors la loi.
Claude Mboumba