

Sevré de ses lecteurs et de ses admirateurs le temps de 4 jours, suite à son interpellation par les éléments de la contre ingérence et de la sécurité militaire, B 2, le directeur de publication du journal Edzombolo, Jean de Dieu Ndoutoume Eyi, est à nouveau libre de ses mouvements depuis le samedi 9 mai dernier.
La difficulté d’imputer un délit formel à la faute imaginaire qu’aurait commise le confrère, assortie des pressions exercées à son bénéfice par des voix autorisées, comme l’organisation de défense des droits des journalistes, Reporters Sans Frontières, a fini par avoir raison de la police militaire et de ses pratiques rétrogrades.
La plume acerbe de Jean de Dieu Ndoutoume Eyi a fait vainement, une énième fois, l’objet d’une tentative d’assèchement. En effet, elle constitue un élément non négligeable de contre pouvoir face à la dynastie Bongo. De nouveau sur pied, cette plume peut donc, avec courage et abnégation, reprendre du service en poursuivant sa noble tâche de salubrité patriotique visant à débarrasser le Gabon du joug Bongo.
L’arrestation du directeur de publication du journal Edzombolo intervenue le 5 mai dernier, au lendemain de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, aurait vraisemblablement été motivée par la dénonciation, par son canard, d’une réunion secrète des tenants du pouvoir, sur les stratégies visant à conserver celui-ci par tous les moyens, au sortir de la présidentielle de 2016. Le confrère a été sommé, sans succès, de livrer ses sources.
Avisé que livrer ses sources, c’est les tarir, Jean de Dieu Ndoutoume Eyi s’est simplement refusé à se plier à cet exercice, aux antipodes de l’éthique professionnelle.
Nedjma le Monde.