PDG : Le placardisé Faustin Boukoubi cogne sur le MOGABO

Faustin Boukoubi

C’est un secrétaire général du PDG rendu sans pouvoir décisionnel qui s’est lâché à son aise dans un entretien fleuve accordé au quotidien l’Union. Son rayon d’influence du temps de Bongo-père a été passé à la tronçonneuse par les ‘’nouveaux maîtres’’. Multiplication de gestionnaires de la manne financière accordée au parti, émiettement des prérogatives du SG, centralisation de la décision au palais, bref, la vacuité de cette fonction hier encore enviable, réduit aujourd’hui son occupant en vulgaire mascotte du parti. Une somme d’actions qui a donné aux jeunes loups ne souhaitant pas s’accoquiner avec les vieux de prendre de force le contrôle du parti, mais sans véritablement parvenir à mettre la main sur la machine PDG, dont les ressorts invisibles restent aux mains des anciens.

Faustin Boukoubi décide de sortir de ses gonds après avoir longtemps subi les assauts répétés ‘’ des émergents’’. Visiblement affranchi des limites dans lesquelles il a été confiné par ses tortionnaires, auteurs de plusieurs ‘’putschs’’ manqués contre sa personne –son poste-  outre des manœuvres infructueuses visant à ‘’dynamiter’’ la maison PDG, Faustion Boukoubi en ‘’fin’’ politique, prend les gants pour asséner publiquement de coups cette génération ‘’d’enfants gâtés’’.

Dans un langage à peine voilé, le secrétaire général du PDG  dénonce le jeu concurrentiel au parti auquel s’adonnent ces partisans du ‘’ neuf sans le vieux’’ regroupés au sein de la nouvelle trouvaille qu’est le Mouvement Gabonais pour Ali Bongo Ondimba, Mogabo. La mise en garde est formelle : ‘’…..personne ne gagnera sans les autres dans un environnement concurrentiel…..’’dixit Boukoubi. Le secrétaire général du PDG rit sous cape de la gesticulation de ces grands prêtres des process contradictoires et impossibles à appliquer – Plan stratégique inopérant- et de leurs comparses de tribuns aux envolées tribuniciennes qui tranchent avec le pragmatisme de l’exercice du pouvoir. Dans un retour de flammes enveloppé à dessein d’une naïveté puérile, Boukoubi frappe sur l’incapacité notoire de ces courtisans du ‘’Chef’’ à transformer leur parlotte en poids politique : ‘’ On ne peut en même temps pas leur reprocher l’ignorance des réalités du terrain et les empêcher d’aller au contact de la base……..’’. Voici pour sa réplique à des incultes de la réal politique à mal de reconnaissance.

‘’Le PDG ne mourra pas’’ tente de se convaincre le secrétaire général pour se donner bonne conscience devant l’opinion et à la face ses jeunes ‘’camarades’’ agitateurs. Mais pourtant, Boukoubi reste lucide face à l’état d’agonie dans lequel plonge chaque jour le PDG et avec lui, tout le pays. Un parti coupé depuis 47 ans des réalités socio économiques des gabonais : Morceau choisi : ‘’ Seules nos ambitions démesurées et nos propres turpitudes concourent à éroder son image‘’’ verse dans une complainte sur fond de méa culpa Fautin Boukoubi, en faisant allusion à l’image du parti démocratique gabonais. Une formation au pouvoir depuis bientôt un demi siècle, et qui continue de dévoiler son incapacité à créer un environnement d’échanges en interne entre militants et responsables. Un manquement qui, selon Faustin Boukoubi, pourrait justifier la dernière sortie des bois du général à la retraite, Idriss Ngari lors de l’audition du gouvernement au parlement, avant que ce dernier ne ravale finalement sa langue.

Bref, les ‘’émergents’’ et le Mogabo en ont pris pour leur grade.

Claude Mboumba