
La brigade nautique de Lambaréné, dans le chef -lieu de la province du moyen Ogooué, au centre du Gabon, n’existe que de nom. Pas d’équipements adaptés à la plongée sous- marine, personnel immotivé et privé de stages de recyclage depuis des lustres, bureaux rikiki et manquant du minimum en matériel de travail, bref. Un environnement professionnel qui la disqualifie de fait des missions pour lesquelles elle a été mise en place.
Le dernier accident de circulation en date, avec plongée dans le fleuve Ogooué et qui a coûté la vie au jeune Achide Ulrich Tsénéné dont le corps et le véhicule sont toujours ‘’séquestrés’’ par les eaux depuis le lundi 8 juin dernier, est plus que jamais révélateur de l’état ankylosé dans lequel sont plongés les services de la brigade nautique locale.

Face à cette inaction, parents et autorités administratives tournent leur regard vers Libreville, la capitale du pays : « nous avons saisi le ministre de l’intérieur, qui lui devra saisir son collègue de la défense, en vue du déploiement urgent d’équipes de professionnels en plongée sous-marine, munis naturellement de matériel nécessaire. » nous a-t-on confié.
Voici l’une des nombreuses tares de la centralisation à outrance des leviers du service public dans la capitale politique, Libreville, privant ainsi l’arrière pays d’outils indispensables à son développement.
Nedjma le Monde.