
Le gouvernement vient de nommer les membres du Haut-commissariat à l’organisation de la coupe d’Afrique des nations 2017. Ali Bongo Ondimba a porté son choix sur un associé en affaires de Delta Synergie, le patron de la compagnie du Komo (CDK) Christian Kerangall. Un signe qui indique que la pieuvre s’apprête à nouveau à tirer ses marrons du feu.
Le suspens n’aura pas duré très longtemps. Christian Karengall PDG de la compagnie du Komo (CDK), vient de se voir confier par Ali Bongo Ondimba le nouveau poste de haut-commissariat à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football de l’année 2017. Ce choix n’est nullement pas guidé par une quelconque compétence que l’on pourrait reconnaître à l’homme dans l’organisation de grands évènements sportifs. Le bilan financier déjà désastreux de la Coupe d’Afrique des nations en 2012, à laquelle il était également à la manette en témoigne. Prévu pour coûter 140 milliards de Fcfa, la demi-Can organisée par le Gabon en 2012, aurait coûté en définitive plus 500 milliards de Fcfa. Sans parvenir pourtant à livrer toutes les infrastructures prévues dans les normes. Au point que l’équipe de Christian Kerangall, n’a pas daigné faire le bilan financier de l’opération au sortir de cette manifestation. A ce jour, le contribuable gabonais attend le bilan financier.
Christian Kerangall avait à une cordre de plus son arc. Il est le puissant patron de la CDK. Une entreprise au capital de plus de 9 milliards de Fcfa,qui a eu la généreuse idée de céder 15% de son capital à Delta Synergie.
La pieuvre familiale qui prélève un impôt mafieux sur tous secteurs d’activité de l’économie
NomméHaut-commissaire à la Can, Christian Kerangalla été choisi pour faire bénéficier à ses sociétés – Sodim TP, Toyota Gabon, Sogafric, Gesparc, Sogi, Electra- les marchés liés à la l’organisation de la Can 2017.Sans que personne ne puisse s’offusquer d’une telle situation qui consacre le délit d’initié et le conflit d’intérêt.
Christian Karangall doit aussi penser à toutes les autres entreprises dans lesquelles la pieuvre émarge au capital et qui sont capables d’intervenir dans l’organisation de l’évènement. A savoir les banques associées à la pieuvre dans lesquelles le haut-commissariat déposera l’enveloppe financière de l’évènement. Union gabonaise de banque (UGB), Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig), Eco bank et bien sûr BGFI Bank.
Il devra aussi être aux petits soins de Bouygues énergie et service (Bes), pour tout ce qui concernera l’électrification des sites retenus.
C’est pour s’assurer que la plus grosse part de ce gâteau, ira à la pieuvre que Christian Kerangalla été remis en selle par Ali Bongo. Il trouvera dans son équipe un soutien de poids Yves Fernand Manfoumbi le haut-commissaire adjoint 2. Il y a quelques semaines, l’homme a soutenu Delta Synergie sur les ondes de la radio France internationale. N’y voyant aucun conflit ou prise illégaled’intérêt dans la présence d’Ali Bongo Ondimba dans le capital de Delta Synergie, il y voit au contraire un investisseur qui met son argent dans l’économie du Gabon.
Après la décision de la Confédération africaine de football (Caf), d’attribuerde la Can 2017 au Gabon,la délégation algérienne avait émispubliquement des soupçons de corruption. Cette fête du footballva s’organiser dans un climat qui n’augure rien de bon en matière de gouvernance au moment où le Gabon est classé 94 ème pays le plus corrompu du monde.Ali Bongo va tirer des bénéfices financiers à titre personnel de l’organisation de Can 2017. Faisant ainsi un pied de nez à la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Jean Michel Sylvain