CHRONIQUE POLITIQUE : La roublardise d’Ali Bongo contre les ‘’caciques’’ du PDG se referme sur lui.
Par : Paul Davy
7 ans après, revoilà ‘’la machine’’ PDG aux mains des ‘’gardiens du temple’’, mise entre parenthèse au lendemain de l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, sous prétexte qu’on ne fait pas du neuf avec du vieux, être à nouveau au cœur des enjeux de la présidentielle de 2016. Belle revanche pour ces ‘’caciques’’ copieusement lynchés par des apprentis sorciers du clan ‘’Bongo fils’’, dépourvus de faits d’armes politiques et dont les séquelles de l’arrogance sont encore vivaces dans la mémoire de plus d’un ‘’Doyen’’. Des néophytes politiques ignorant tout de la contexture d’acrobaties nécessaire à la ‘’fabrication’’ d’un désigné vainqueur d’élection, dans laquelle il a portant été laminé à plate couture ! D’ailleurs nous ne trahissons de secret, en revenant sur les hold up électoraux et autres cooptations d’élus qui sont la marque de fabrique du PDG au pouvoir, qui, dans la conscience collective, n’a jamais gagné d’élections libres au Gabon. Son palmarès de victoires électorales remonte du temps du Parti unique, et même là encore, il s’agit de votes gagnés sans périls, faute de challangeurs.
Après avoir mis à contribution en 2009 le capital humain du Parti au service de la fraude électorale ayant au final bénéficié à ‘’ ce petit là », les ‘’anciens’’ qui pensaient naïvement être dans la suite des évènements associés au fruit de ‘’l’effort de guerre’’, n’ont eu droit qu’au mépris, à la mise au garage forcée et à la déconsidération déconcertante. Un bon coup de poing donné dans la gueule de ses bienfaiteurs. Drôle d’échanges de bons procédés qui tranchent avec la considération accordée aux ‘’anciens’’ en milieu Bantu. Vraiment ! Comme si le monde s’arrêtait au sortir du hold up électoral de 2009. Simplement ‘’ du Ngouda ngouda pour à rien’’, un jargon local utilisé pour imager les frimeurs et autres plaisantins sans véritable épaisseur.
Ali Bongo et sa légion étrangère, dont le cumule des forces se résume au rejet dans toute son expression, manquent d’autorité nécessaire et de considération suffisante pour oser se tenir débout face aux gabonais. Et pour faire porter sa voix, le PDG regorge de dignitaires qui font autorité, outre de jeunes loups qui ont su bâtir leur respectabilité à la force du poignet. Des personnalités curieusement retranchées en périphérie des sphères du pouvoir par le fils Bongo, aujourd’hui isolé par ses propres turpitudes, et de fait, condamné à faire amende honorable auprès des anciens, dont lui et ses courtisans se sont payé la tête ces sept dernières années. Dos au mur, sans la magie des délibérés électoraux dont Ya Mboumb a le secret – Antoine Mboumbou Miyakou, ministre tripatouilleur en chef sous Omar Bongo-, Ali Bongo n’a d’autre choix que de revisiter sa copie.
Tel un serpent qui se mord la queue, Ali Bongo se retrouve ainsi en train de manger sa vomissure, avec un destin politique désormais suspendu à la ligne de démarcation que prendraient les ‘’aînés’’. Reste à savoir s’ils seront vindicatifs au point ‘’ de faire ça dur’’ à ce roublard, qui, une fois remis sur pied, pourrait revenir à ses premières amours, c’est-à-dire, pour reprendre l’opposant Jean Eyeghe Ndong, ‘’fouetter les gabonais avec les scorpions’’ !
Sans avoir les talents de devin, le penchant des ‘’caciques’’ pourrait changer de centre d’intérêt, en se déportant vers un digne héritier coopté dans les rangs ‘’d’Héritage et modernité’’. Ce qui ne serait que juste retour d’ascenseur au champion des arrogants et suffisants que sont la légion étrangère et le Mouvement gabonais pour Ali Bongo Ondimba, le tristement célèbre Mogabo.
Dans tout les cas, des primaires transparentes sans ‘’anciens’’ comme alliés, présagent de la mort politique certaine du fils Bongo, dont la horde de coquins Béninois et Somaliens ne saurait voler à son secours.
Feu Omar Bongo Ondimba aimait à dire : ‘’L’oiseau oublie le piège, mais le piège n’oublie pas l’oiseau’’!
Trêve de spéculations ! La balle est dans le camp des ‘’doyens’’ !