Colère des blouses blanches contre les toges noires

JUSTICE

Dans le prolongement d’une marche organisée le jeudi 11 juin dernier dans les rues de Libreville, un sit-in a été observé par de médecins le week end écoulé devant le palais de justice, dans le cadre-de protestations contre la mise sous  mandat de dépôt depuis le 26 février 2015 de leur confrère, Dr Max Fylla, gynécologue obstétricien. Il est poursuivi pour d’homicide involontaire et négligence médicale sur une patiente, Mlle Chérine Hortifa Bayaka Maganga.

Les blouses blanches, regroupées au sein de la Fédération des syndicats des médecins du public et du privé, sont majoritairement entrées en grève, et ont battu le bitume pour exiger la libération de leur confrère qu’elles jugent arbitrairement incarcéré depuis deux mois.

En effet, Dr Max Fylla, la quarantaine révolue, responsable de la clinique Betsesda, située entre les échangeurs IAI et Lalala, dans le 5ème arrondissement de Libreville, est placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville depuis deux mois, à la suite d’un homicide involontaire sur Mlle Chérine Hortifa Bayaka Maganga, porteuse d’une grossesse de jumeaux.

Après avoir constaté la dilatation du col de la patiente dont l’un des enfants était dans une position siège, Dr Max Fylla a décidé de pratiquer la césarienne. Mais l’opération chirurgicale a mal tourné. Trois jours après, l’état de santé de Chérine Hortifa Bayaka Maganga s’est considérablement dégradé avant que cette dernière ne vienne à mourir.

D’autres revendications sont greffées à ce mouvement de grève, notamment la question d’un cadre législatif et réglementaire visant à protéger le médecin dans l’exercice de ses fonctions, outre la régularisation des situations administratives de plusieurs jeunes médecins qui, depuis plusieurs années, sont dans l’attente de postes budgétaires.

Aria Stark