
Qui l’eut cru ? Marien Ngouabi, premier président du Congo-Brazzaville, avait doté notre pays d’une école dans la province de l’Ogooué-Ivindo, au Nord-Ouest, au cours de son dernier voyage au Gabon. Ce fut là, un signe de renforcement de la coopération entre nos deux pays. Cependant, cet établissement du premier degré n’a presque jamais connu de cure de jouvence depuis 1977, date de sa livraison.
L’école communale « B » Marien Ngouabi de la commune de Makokou, dans Nord-Ouest du Gabon, est comme vouée à l’abandon. Le décor est digne d’héritage séculaire, avec ses bâtiments d’une incommodité indescriptible. Une image renforcée par ses salles de classes dépourvues de tables-bancs digne de ce nom, et qui font pâlir de pitié. Aux antipodes de la modernité, une fois sur place, l’on a droit à des latrines traditionnelles. Résultat des courses, les élèves sont condamnés à faire les besoins dans la verdure environnante.

La configuration de l’école Marien Ngouabi, qui date des années 70, n’a pas bougé d’un iota. Faute de clôture dévoilant les franchises de cette école, la population s’autorise à souhait des incursions à volonté dans ce périmètre scolaire. L’établissement manque de circuit électrique fonctionnel. A son arrivée, le directeur actuellement en fonction, a fait l’effort de l’alimenter en électricité à partir du compteur de son logement de fonction, situé à un jet de pierre des salles de classes et des bâtiments administratifs.

Selon le directeur de l’établissement, les correspondances adressées aux autorités des deux pays (Gabon et Congo) en vue de remédier à la situation, restent à ce jour sans suite.
Pour donner de la substance à la rengaine, Gabon des Cultures, le gouvernement gagnerait à entretenir cet acquis, qui pourrait davantage ouvrir la province de l’Ogooué-Ivindo aux touristes. Selon certaines indiscrétions à prendre avec pincettes, c’est dans cette du Gabon que Marien Ngouabi aurait vu le jour.
Nedjma le Monde.