La chambre de commerce souffle sa 80 ème bougie, sous le signe de la recherche de nouveaux financements

Posté le 01 Juin 2015
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Le Premier Ministre, Daniel Ona Ondo, coupant le ruban symbolique de ces 80 ans

Le Premier Ministre, Daniel Ona Ondo, coupant le ruban symbolique de ces 80 ans

Durant deux jours, les 29 et 30 mai,  la Chambre de commerce, d’agriculture, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Gabon a commémoré ses 80ans. Le Premier ministre, Pr Daniel Ona Ondo,  et l’ambassadeur de France au Gabon, Dominique Renaux, ont pris part aux festivités. Une foire commerciale a été organisée à cet effet et a vu la participation de nombreux opérateurs économiques. Notons que cette institution a été  créée le 29 mai 1935 par l’administration coloniale.

Lors de son allocution,  Jean-Batiste Bikalou, président de la Chambre de commerce a fait savoir que pour mener à bien ses missions, la Chambre de commerce a impérativement besoin de ressources humaines de qualité et de nouveaux financements. Car, la situation financière de celle-ci n’est pas reluisante. La subvention de l’Etat a connu une baisse de plus de 80% : de 860 millions en 2011, elle est passée à 275millions en 2014 et pour chuter à 138millions en 2015. Or, il n’y a pas si longtemps, la Chambre de commerce fonctionnait parfaitement grâce à un mécanisme fiscal avec la taxe sur le chiffre d’affaires intérieur (TCAI). Cette taxe a été abolie en 1995 avec la création de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Pour remédier à cela, le président de la Chambre de commerce propose un changement de statut «faire évoluer le statut de la Chambre de commerce d’établissement public à celui d’association qui signerait un contrat programme avec l’Etat (…) Cette association vivra principalement des cotisations de ses membres et des services qu’elle rendra à ses membres et à ses clients, y compris les publics». 

Notons-le, la Chambre de commerce ne bénéficie pas des retombés financières des différents investissements qu’elle a entrepris depuis sa création. Au nombre de ces investissements, nous pouvons compter : les ports de Libreville et Port-Gentil, les hangars de l’aéroport de Libreville, les entrepôts frigorifiques de Libreville, Owendo, Port-Gentil, Mvengue et Bakoumba. Sans oublier le financement du marché de Port-Gentil, ainsi qu’un patrimoine immobilier important.

Dominique Renaux,  quant à lui, a salué les innovations apportées sous l’ère de Jean-Baptiste Bikalou. A l’actif des actuels dirigeants,   la mise en place de services innovants concourant à l’amélioration du climat des affaires : bourse de sous-traitance, centre d’arbitrage du centre de gestion agréé ou encore l’école consulaire. «Ce renouveau bénéficie spécialement aux Petites et moyennes entreprises (PME) avec un impact social fort. Il renforce la contribution de la Chambre de commerce au développement de l’entreprenariat et à la facilitation du climat des affaires», a-t-il affirmé.

Ces allocutions ont été suivies d’une présentation sur le cycle de vie de la Chambre de commerce, résumé en trois phases avec l’«âge d’or» (1935-1972), la «léthargie» (1972-2011) et la «renaissance» (depuis 2011). Juste après, le Premier ministre a procédé la coupure du ruban symbolique, lançant les festivités de cette célébration.

Imony Kombile Giowou

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