Echos du Nord – Votre journal d'actualités et d'analyses du Gabon

La ‘’PIP’’ met le feu aux poudres au Complexe scolaire d’Owendo

La ‘’PIP’’ met le feu aux poudres au Complexe scolaire d’Owendo

affrontements policiers contre élèves et enseignants

Le Lycée technique Omar Bongo de Libreville a été le mercredi 3 juin, l’épicentre d’un ‘’champ de guerre’’ dans lequel forces de l’ordre, enseignants et élèves interposés, se sont livré à un rapport de forces assorti d’incidents divers. Un climat conflictuel qui a résulté des retards accusés par certains enseignants dans le paiement de la prime d’incitation à la performance, PIP, du quatrième trimestre de l’année dernière.

C’est dans la douleur que les enseignants du collectif du bassin pédagogique de Libreville Centre et d’Owendo ont ‘’enfanté’’ leurs primes d’incitation à la performance, PIP, comptant pour le dernier trimestre de 2014. La tutelle s’est empressée à soudainement annoncer avoir enfin trouvé la clé au problème, en pleine fièvre de guérilla urbaine assortie de blessés graves de part et d’autre, dans de violents heurts entre policiers d’une part, et d’autre part, personnel d’enseignement et élèves venus en renfort à leurs enseignants qui ont paralysé les cours pour exiger de la tutelle le respect de ses engagements dans le paiement de cet élément additif à leur solde de base.

Les bombes lacrymogènes ont sifflé à verse, transformant le théâtre des opérations en champ d’expérimentation de fumigènes d’un genre très toxique. Chasse poursuite et passage à tabac de certains émeutiers rattrapés par les flics ont constitué un cocktail explosif, qui a fini par mettre certains hommes habillés dans le tableau de chasse des protestataires. L’ardoise a finalement été salée côté policiers, qui s’en sortent avec plusieurs blessés, dont un Lieutenant très touché au niveau de tête.

Le début de paiement sous pression de cette prime, la PIP, sert de socle à une cessation des hostilités, synonyme de retour au calme, avec pour incidence directe la reprise progressive des cours en zone ‘’sinistrées’’.

Claude Mboumba

 

 

Articles connexes