Exaspérée par la récurrence des crises post électorales symptomatiques des conditions controversées d’organisation de scrutins politiques dans le pays, des acteurs de la société civile invitent les forces vives à l’adoption d’une feuille de route consensuelle, comme préalable à la tenue de la présidentielle de 2016.
Bâton de pèlerin en main, Marc Ona Essangui, George Mpaga, Jonathan Ndoutoume Ngome, Marcel Libama, pour ne citer que ceux là, ont organisé ce lundi 8 juin à Libreville une conférence de presse pour acter leur détermination à œuvrer à la mise en commun des intelligences, sans exclusif, en vue de la définition d’un cadre propice à l’organisation en toute transparence de l’élection présidentielle de l’année prochaine. Acteurs politiques des bords majorité et opposition, ainsi que les organisations de la société civile y sont conviés, pour ensemble convenir des normes acceptables par tous.
En prélude à cette large concertation des forces vives de la nation, les composantes de la société civile sont conviées par les organisateurs de la conférence de presse à une concertation les 22 et 23 juin prochain à Libreville. Le siège du réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance, Rolbg, situé au quartier Louis, sert de quartier général aux préparatifs de cette grand-messe.
Au cœur des discussions, les sempiternels freins à la démocratie. Citons au passage, les institutions en charge des élections aux ordres, la biométrisation bâclée du processus électoral, la complaisance légion des observateurs internationaux, l’accès non équitable des candidats et de leurs représentants aux médias de service public, etc….

Un mémorandum sur la question, aux dires des initiateurs de cette conférence de presse, a été déposé sur la table de l’Elysée au regard du rôle majeur joué par Paris dans l’organisation des élections politiques dans son pré carré. Document également présent dans les chancelleries occidentales accréditées au Gabon, et laissé par ailleurs, dans les mains des principaux acteurs politiques impliqués et de fait invités à ces discussions visant à l’assainissement des conditions d’organisation des scrutins politiques au Gabon.
Claude Mboumba