Menace d’extension de la grève des médecins au delà du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville

grève des médecins au CHUL
L’entrée du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville, CHUL, fermée pour cause de grève des médecins

Après avoir gelé le service depuis près de deux semaines au centre hospitalier universitaire de Libreville, CHUL, dans le cadre d’une grève ayant pour élément déclencheur la mise en détention préventive depuis quatre mois, et donc sans jugement, de l’un de leurs collègues à la suite d’un homicide involontaire, les médecins en grève n’excluent pas l’hypothèse de faire migrer leur grogne vers d’autres structures sanitaires des services public et privé.

Après l’organisation sous l’indifférence des autorités de marches dans les rues de Libreville, et autre sit-in devant le tribunal de Libreville et le ministère en charge de la justice, les médecins regroupés au sein de la Fédération des syndicats des médecins du public et privé, ont décidé d’entamer un bras de fer en ‘’fermant’’ le principal hôpital de service public; le centre hospitalier universitaire de Libreville, CHUL. Décision prise à l’issue d’une assemblée générale organisée le 11 juin dernier.

Les blouses blanches sont montées au créneau pour prioritairement demander la libération du Dr Max Fylla, mis sous mandat de dépôt à la suite du décès dans ses mains d’une patiente enceinte de jumeaux venue pour l’accouchement. Et pour donner plus de consistance à leur mouvement d’humeur, d’autres préoccupations en souffrance depuis longtemps dans leur cahier de revendications ont été remises sur la table. Citons notamment la régularisation des situations administratives de certains de leurs collègues en attente de postes budgétaires depuis plus de six mois, la mise en place d’un système de traitement de déchets biomédicaux et d’un cadre législatif et réglementaire qui encadre l’exercice de leur fonction.

Aria starck