Mise en garde du Snec au Gouvernement

Snec

Une semaine, à compter du vendredi 4 juin, c’est le délai donné au gouvernement par le syndicat national des enseignants et chercheurs des universités du Gabon, pour la réhabilitation des salaires du mois de mai de leurs collègues de l’école normale supérieure, Ens, victimes, arbitrairement, de suspension de  leurs ‘’bons de caisse’’’. Une suspension qui avait été motivée par la décision de ces enseignants d’entrer en grève, à l’instar de leurs collègues d’autres établissements d’enseignement supérieurs à travers le pays. Une grogne généralisée  qui visait, avec l’appui d’autres administrations publiques et parapubliques, à exiger du gouvernement la matérialisation de la promesse faite par le chef de l’Etat et portant augmentation des salaires des fonctionnaires. Après l’insuccès persistant de cette promesse, en dépit de plusieurs mois de grève, les enseignants ont délaissé le piquet de grève le 12 mai dernier. Un bémol qui devrait de fait, faire échec aux motivations ayant présidé à la suspension  des salaires.

Si cette logique de réhabilitation des salaires des enseignants du supérieur, hier en grève, ne souffre de dysfonctionnement au sein d’autres établissements d’enseignement, au lendemain de la suspension du débrayage, le cas atypique de l’école normale supérieure fait jaser.  Une situation complexe qui occasionne la montée au créneau du bureau du syndicat national des enseignants et chercheurs, Snec, visiblement perplexe.

Estomaqué face à cette grossière entorse aux dispositions de la loi, le bureau du Snec dit se réserver le droit d’actions fortes. « Le Snec va utiliser tous les moyens envisageables pour permettre à  nos collègues de voir leur situation être réhabilitée au plus vite» a grincé son président, Jean Rémy Yama.

Nedjma le Monde.