
Dans ses fantasmes mystico-spirituels, la ‘’dame-éléphant’’ s’est notamment aventurée dans l’agression physique à mort d’un homme d’une quarantaine d’années, prénommé Placide, pour avoir refusé d’accéder à son désir d’avoir des relations intimes avec elle.
Le milieu exotérique et son cortège d’obédiences sectaires qui ont notamment pour support le fétichisme, la magie noire ou blanche et autres rites traditionnels ou non, continuent de défrayer la chronique. Ces pratiques, monnaie courante dans la société africaine, se sont frayer une place de choix dans la société gabonaise. La scène à laquelle nous faisons allusion plus haut, bien que s’apparentant à un film de fiction, est une réalité vécue avec effroi par les populations du quartier Moukenga, dans le 2e arrondissement de Tchibanga, capitale provinciale de la Nyanga, dans le Sud du Gabon.
Placide, agressé par l’octogénaire transformée en pachyderme adepte de pratiques occultes, avait été assommé au village Doussiehoussou par un éléphant vraisemblablement naturel, à une vingtaine de kilomètres de Tchibanga, sur la route menant à la commune de Mayumba, où réside justement la vieille femme au cœur de la polémique. Le jour de l’agression, le pachyderme s’en est violemment pris à la plantation de la femme de sa victime désignée, le prénommé Placide, avant de l’agresser à mort, à la suite de sa décision de s’attaquer à son tour à l’animal dévastateur du champ de son épouse.
C’est grâce à la fille ainée de la femme-éléphant, par ailleurs chef du village Doussiehoussou, que le pot aux roses a été mis à jour. Celle-ci aurait reconnu que sa mère détenait le totem de l’éléphant, un héritage séculaire précieusement gardé par les membres de la famille. Convoqué dans les locaux de la police judicaire, l’octogénaire a confirmé les révélations de sa fille, au grand étonnement de l’assistance.
Soulignons que l’occultisme, pris comme levier d’ascension sociale par de nombreuses personnalités, acteurs politiques, opérateurs économiques, artistes et autres cadres d’administration, empoisonne, dans la grande partie de temps, le vivre ensemble avec le recours aux sortilèges dans le seul but de nuire au prochain.
Aria starck