PDG : ‘’Héritage et modernité’’ met un coup de canif dans l’édifice

Posté le 29 Juin 2015
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Vue du directoire d'héritage et modernité

Vue du directoire  »d’héritage et modernité »

Dans un procès aux allures d’audience foraine, organisé le samedi 27 juin dernier à la chambre de commerce de Libreville, en présence de plusieurs centaines de personnes, le courant politique, ‘’héritage et modernité’’, issu des rangs du parti démocratique gabonais, le PDG au pouvoir, a rendu un verdict sans appel du bilan d’Ali Bongo à la tête du Gabon, 7 ans après. Bilan d’une nullité abyssale, dont les mauvais génies, à ses yeux, sont à aller chercher du côté de la ‘’légion étrangère’’ et du ‘’Mogabo’’, ouvertement accusés d’avoir inspiré ce naufrage politique.

‘’Ali Bongo doit partir’’ c’est l’enseignement subliminal distillé lors de cette sortie, durant laquelle  ‘’héritage et modernité’’ a peint sans complaisance le tableau  des 7 ans de présence d’Ali Bongo à la tête du Gabon. Un bilan plein de trous, à en croire les leaders de ce courant politique, qui, pour des raisons de probité, prennent à témoin l’opinion nationale et internationale. Levée d’un coin du voile sur ce verdict accablant : ‘’Pauvreté, précarité inhumaine des gabonais alors que la légion étrangère roule carrosse, exclusion et discrimination politique, économique et sociale, violation flagrante du pacte républicaine’’.  Voici pour l’état des lieux livré sans état d’âme. Un bilan expressément rendu public, comme pour vraisemblablement interpeller la conscience collective sur le parjure d’Ali Bongo à travers son slogan politique  mensonger ‘’L’avenir en confiance’’. Vraiment ! Quoi de plus pour renvoyer les gabonais à une introspection et à une profonde méditation sur le dicton africain, je cite : ‘’ On ne tue pas le même taureau deux fois’’. A l’approche de la présidentielle de 2016, il n’y a probablement pas meilleur que ce grain à moudre !

Vue des militants présents à la chambre de commerce de Libreville

Vue des militants présents à la chambre de commerce de Libreville

Dans cette invitation subtile à sanctionner sans ménagement l’auteur de cette mise à mal du développement du Gabon, qui ne saurait sous aucun prétexte être exonéré de son incapacité au mobile d’avoir été ‘’marabouté’’ par le grand prêtre vaudou du Palais et autres courtisans doublés de la posture de marchands d’illusions, ‘’héritage et modernité’’ va plus loin en dressant des portraits robots des ’’phalanges profito-situationnistes’’ moteur selon lui, de cet échec patent. Voici pour les indications : ‘’Ils érigent des murailles pour isoler le Président, le dévitaliser et ainsi, le leurrer à volonté. (…..) ‘’ le centre de décision s’est inexorablement déplacé dans des espaces interlopes marqués par le rejet de toute critique et toute suggestion constructive. Des indications qui renvoient, sans risque de se tromper, à la légion étrangère dans les mains de laquelle, le Rais à mis l’essentiel des leviers politique, économique et administratif du pays, en faisant le dos rond aux critiques. A côté de ces néo-gabonais, ‘’héritage et modernité’’ donne des coups de gourdin au Mogabo : ‘’Nous assistons, non sans étonnement, à l’apparition des associations ploutocratiques aux relents phalangistes (…….) ‘’ d’habiles profito-situationnistes aux chaussures enfoncées dans la boue des chemins tortueux de l’enrichissement astronomique sans cause……..’’

Deux entités distinctes, toutes deux, qualifiées de petit ‘’groupe de proches’’ qui se pense être capable de se substituer au Parti et se prévaut de détenir à lui seul, bien plus que tout le capital sagesse accumulé par ‘’notre grand Parti de masse’’, a pesté à grands coups de menton la dynamique ‘’héritage et modernité’’. Un nouveau courant politique interne au PDG, qui est notamment placé sous la conduite d’Alexandre Barro Chambrier, aux côtés duquel l’on a noté la présence de Serge Maurice Mabialas, Michel Menga, Michel Mboumi, Alexis Boutamba, et bien d’autres élus et cadres du Parti, curieusement ostracisés des leviers de décision, en dépit du fait de bénéficier de mandats électifs, arrachés, soulignait Alexandre Barro Chambrier, parfois de hautes luttes.

Dans le cadre d’une plausible démarche visant à recoller les morceaux, même simplement pour la photo, ‘’héritage et modernité’’ demande avec insistance la tenue d’un congrès extraordinaire. ‘’ Faute de quoi nous prendrons acte et nous aviserons’’ a souligné d’un ton ferme, Michel Menga, l’un des représentants de la vieille garde, tapis dans l’ombre.

Paul Davy

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