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TRIBUNE : Coup de gueule ‘’républicain’’ compilé au du 6 ème congrès ordinaire du Sena.

TRIBUNE : Coup de gueule ‘’républicain’’ compilé au du 6 ème congrès ordinaire du Sena.
Vue des participants nombreux à ces assises
Vue des participants nombreux à ces assises

Invités à prendre part à ces assises du syndicat des enseignants de l’éducation nationale, Sena, qui ont été sanctionnés en mi-juin dernier par l’élection de Louis Patrick Mombo au poste secrétariat général du Seena, les syndicats partenaires et organisations de la société civile hôtes, ont mis cette tribune à profit pour dénoncer les maux qui écornent dangereusement le système éducatif et l’univers syndical dans le pays. Morceaux choisis :

Propos recueillis par : Paul Davy

Auguste EYENE
Auguste EYENE

Auguste EYENE/ Société civile libre

‘’Payer les enseignants en monnaie de singe pour abaisser l’intelligence et la vertu, est un crime contre l’humanité. Nous devons éviter de faire l’aumône de nos droits sociaux, en les arrachant de hautes luttes, dans la dignité. Nous devons veiller à ne pas transformer les structures syndicales en monnaie d’échange pour revendiquer des intérêts personnels. L’état de déliquescence dans lequel est plongé le Gabon, commande à une convergence de vue dans le combat des sœurs jumelles que sont la politique et la société civile libre, en invitant les leaders de la société civile à la vigilance et à rester dans une dynamique de mouvement citoyen, sans être assujettis au leadership politique‘’

Sylvie MBOT
Sylvie MBOT

Sylvie MBOT/ Présidente d’Hippocrate

‘’C’est curieux qu’un groupuscule d’individus décide à notre place, comme si nous étions de grands enfants. Ayant la mal gouvernance à fleur de pensée, ils ont saboté l’ascension sociale qu’est l’école publique, pour maintenir le peuple dans l’obscurantisme afin de l’asservir. Confinés dans une posture de conception villageoise du pouvoir, ils confondent l’Etat au Chef de l’Etat, au point que  critiquer le chef de l’Etat est assimilable à leurs yeux, à un crime contre l’Etat.’’

George Mpaga
George Mpaga

George MPAGA/ Secrétaire Général du Rolbg

‘’Nous sommes face à un pouvoir oligarchique qui transforme l’école publique en camp de concentration et en terreau de génocide intellectuel.  Dans l’état actuel des choses ou rien ou presque ne marche, c’est à nous de nous lever contre les forces obscurantistes. Le pays est malade, il nous faut, au bénéfice des enseignants, au moins en finir avec la rétention arbitraire de leurs salaires, et aller par ailleurs en croisade contre la transformation des syndicats en organisations de ‘’mallettes. Le pays est malade, il nous faut libérer le Gabon’’

Aminata NZOMBA, épouse ONDO
Aminata NZOMBA, épouse ONDO

Aminata NZOMBA, épouse ONDO / Président du Front des indignés

‘’Nous avons démontré à l’opinion nationale que nos enfants fréquentent des écoles ‘’poubelles’’, au point que 50 ans après les indépendances africaines, nous sommes encore suspendus aux dons de chancelleries occidentale et asiatique accréditées dans notre pays. Tant que durera à ce tableau alarmant de l’école publique, le Front des indignés ne cessera de donner de la voix et d’agir aux côtés des enseignants, dans le but de parvenir à hisser haut le flambeau de notre système scolaire’’

Marc ONA ESSANGUI
Marc ONA ESSANGUI

Marc ONA ESSANGUI/ Coordonnateur local de Brainsforest

‘’C’est difficile d’être dans un pays où les enseignants se baladent en haillon, perdant de fait tout le respect accordé autrefois à cette noble profession. Cette chosification à dessein de l’enseignant à pour revers, la transmission d’une formation au rabais, qui ne saurait transformer qualitativement la future élite. Mais comprenons qu’on ne peut pas exiger une formation de qualité aux dirigeants au parcours académique brumeux, dont il est difficile de notamment retracer l’authenticité des diplômes !’’

Pulchérie MATTEYA

Pulchérie MATTEYA/ Présidente du syndicat des personnels de Douanes

‘’ Le pays va mal, car ce n’est pas normal que nous puissions trainer plusieurs milliards de dette et plus de 60 % de pertes d’entrées douanières. Sachant que notre responsabilité face à la Nation est à la fois individuelle et collective, c’est donc ensemble que nous devons nous lever, pour aller en guerre contre les politiques de gestion hasardeuse de notre pays. C’est à nous de payer le prix de la fin de l’assujettissement, pour espérer ramener notre pays à la norme’’.

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