
Alors qu’ils se rendaient à la messe matinale, le mardi 23 juin dernier, les paroissiens de la Cathédrale Sainte Marie, dans la capitale gabonaise, ont été surpris de voir que leur lieu de culte ait été victime la veille d’une énième tentative d’incendie programmé. C’est vers minuit que l’acte du pyromane, qui a tourné court, a été posé. De sources concordantes, l’auteur de cette troisième tentative d’incendie enregistrée dans un laps de temps, est un malade mental de 27 ans. Maîtrisé, le malade mental a été ensuite conduit dans un commissariat de police, avant d’être relâché faute de plainte formelle de l’église à son encontre.
Le mode opératoire du pyromane a consisté à regrouper des pneus usés à l’entrée principale de la Cathédrale, avant d’y mettre le feu. Des flammes qui ont été très vite maîtrisées, grâce à l’intervention avec promptitude d’un automobiliste qui passait par là, et qui a été aidé dans cette tâche par les prêtres sortis de leur sommeil par les cris de détresse du ‘’pompier amateur’’.
Les dégâts ont occasionné des défaillances du circuit électrique, des carreaux du parvis cassés et les portes en bois massif à l’entrée principale, datant de 1964, touchées par les flammes. Pour le Père Jean Charles Demelle, administrateur de la paroisse, il n’y a pas lieu d’assimiler cet incident à un acte criminel : « c’est un déséquilibré qui a commis ce forfait».
Cet incident remet sur la table la récurrente question des mesures de prise en charge des malades mentaux dans le pays, et qui, faute de structures d’accueil appropriées, déambulent en longueur de journées. A Libreville comme à l’intérieur du pays, les malades mentaux, abandonnés des leurs et des pouvoirs publics, errent dans les rues et les grands carrefours, en troublant parfois l’ordre public.
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