7 mois après l’assassinat de Mboulou Beka, la famille continue de crier ‘’Justice’’

Posté le 18 Juil 2015
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La victime, Mboulou Beka, de son vivant

La victime, Mboulou Beka, de son vivant

Les lenteurs de l’appareil judiciaire à faire éclater la vérité dans cette affaire, sont loin de doucher la détermination de la famille du défunt, qui continue d’exiger une autopsie de contre expertise sur les circonstances de cet assassinat remontant au 20 décembre dernier, c’était lors d’une marche à l’invitation du Front uni de l’opposition pour l’alternance, et finalement réprimée dans le sang.

Hier, samedi 18 juillet, une marche pacifique allant du  Carrefour Rio, dans le 3 ème arrondissement de Libreville, à l’échangeur du PK 5, au niveau du site de plaisance, Le Perchoir, où est tombé sous les balles de ses bourreaux le jeune étudiants, Mboulou Beka, a constitué le temps fort de l’acte de protestation organisé par la famille contre l’indifférence des pouvoirs publiques. Des pouvoirs publiques qui traînent les pieds dans l’aboutissement de cette enquête. Des cœurs de pierre qui ont essuyé la colère du porte parole de la famille, Christophe Ovono Allogho, qui, le regard perdu, s’est interrogé en ces termes : ‘’Quels sont ces âmes et cœur insensibles, qui ne peuvent compatir devant une disparition aussi tragique, une mort si précoce – 30 ans et père de 3 enfants- ; ces âmes et cœurs qui préfèrent séquestrer notre enfant dans la chambre froide de Gabosep, au lieu de militer en faveur du repos de son âme en paix ’’.

La famille de la victime mobilisée à la suite d’une marche pacifique pour réclamer la vérité sur les circonstances de cet assassinat

La famille de la victime mobilisée à la suite d’une marche pacifique pour réclamer la vérité sur les circonstances de cet assassinat

7 mois après ce forfait impuni, le corps de Mboulou Beka reste conservé dans les tiroirs de la pompe funèbre, Gabosep, faute du gouvernement d’accéder à une autopsie dans laquelle serait impliquées toutes les parties. Face à ce qui précède, la famille de la victime prend l’opinion nationale et internationale à témoin, face à ce qu’elle qualifie de volonté manifeste de l’Etat gabonais à manipuler indéfiniment le corps de leur enfant.

Marche pacifique ayant eu pour point de chute la devanture du ‘’Perchoir’’ où a été assassiné le 20 décembre 2014 par des hommes encagoulés, Mboulou Beka

Marche pacifique ayant eu pour point de chute la devanture du ‘’Perchoir’’ où a été assassiné le 20 décembre 2014 par des hommes encagoulés, Mboulou Beka

La famille de Mboulou Beka dit se réserver le droit de manifester en tout lieu et en tout temps, en vue de l’éclosion de la vérité sur cet assassinat.

Paul Davy

 

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