Ali Bongo Ondimba hypothèque l’avenir du Gabon jusqu’en 2025

Ali Bongo
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C’est une analyse qui donne froid dans le dos. L’œuvre est du journaliste engagé Franck Ndjimbi. Sur sa page facebook, il s’est penché sur le coût pour le Gabon des eurobonds émis en 2013 pour un montant 1,5 milliards de dollars, soit près de 900 milliards de Fcfa et le dernier emprunt de 500 millions de dollars soit 300 milliards de Fcfa.
L’emprunt contacté en 2013, remboursable en 2024 à un taux d’intérêt de 6,2%, va générer pour le budget de l’Etat sur cette période une charge financière annuelle de 93 millions de dollars (46,5 milliards de francs). Ce sur 11 ans. Soit 511,5 milliards de Fcfa d’intérêts. Au total, assure le confrère « pour 750 milliards empruntés, le Gabon va se retrouver à payer, en tout, 1 261,5 milliards de francs ».
En 2015, poursuit-il, « le Gabon vient de contracter un nouvel enrobons de 500 millions de dollars, remboursable en 2025 au taux d’intérêts de 6,95%, ce qui représente une charge financière annuelle de 35,75 millions de dollars sur 10 ans. Soit 357,5 millions de dollars au total ». Au total, le Gabon va rembourser 857,5 millions de dollar soit 514,5 milliards de francs CFA.
Les deux emprunts obligataires de 2013 et 2015 vont générer un coût total de 800 milliards de Fcfa aux finances publiques. Ce qui veut dire qu’« à partir de 2016, le Gabon paiera chaque année pour ces deux dettes, 67,35 milliards » a conclu le confrère.
Le calvaire des générations futures ne va pas s’arrêter là. Il va falloir qu’elles remboursent le principal comme disent les banquiers. En 2024, l’Etat devra rembourser 817,35 milliards de francs au titre du principal de l’eurobond de 2013. En 2025, il en fera de même pour rembourser le principal de l’eurobond de 2015, pour un montant de 320,85 milliards. Cela voudrait dire qu’en 2024 et 2025, l’Etat va se priver de près de 1130 milliards de Fcfa de recettes budgétaires. Surtout que rien n’indique que cet argent servira réellement aux investissements. Car il ne s’agit pas d’un prêt, à l’image des financements accordés par les bailleurs de fonds traditionnels. La Banque africaine de développement (Bad), Banque islamique de développement (Bid) ou même la Banque mondiale. Il s’agit plutôt d’un prêt libre, dont l’Etat peut disposer à volonté. Il reste à craindre qu’une bonne partie de cet argent se retrouve à régler les questions urgentes notamment le payement des salaires et autres primes. Hypothéquant ainsi et pour longtemps encore le développement du Gabon à cette échéance.

SYA