
Dans le principe normal des choses, augmenter signifie ajouter quelque chose à l’existant. Le Larousse de poche nous donne deux principales définitions du verbe augmenter : D’abord, rendre plus grand, plus considérable, et d’autre part, pour ce qui scié le mieux au contexte : Rémunérer davantage quelqu’un. Or dans le cas des augmentations annoncées des salaires de l’agent public dont se gargarise le gouvernement, aucune de ces définitions ne s’y prête. De façon globale, à l’exception de cas isolés, l’agent public a plutôt droit à une simple compilation de son salaire de base et de ses accessoires de salaires. Toute chose qui n’entraîne aucune augmentation de quoique se soit, c’est-à-dire, aucune nouvelle source d’entrée financière dans l’ensemble.
Plutôt que d’augmentations de salaires, les fonctionnaires ont au contraire perdu certains acquis, comme l’indemnité de spécialités, la solde de spécialités, le salaire minimum inter professionnel garanti, Smig. Avant le nouveau système de rémunération, les salaires étaient calculés à partir de l’indice de l’agent public (sa catégorie), qui était multiplié par la valeur du point d’indice qui était de 425, auquel était ensuite adossé le Smig, qui était lui de 80 mille francs cfa. Et dans le nouveau système de rémunération, seul l’indice de l’agent (sa catégorie) est multiplié par le point d’indice désormais passé de 425 à 500. Encore que dans le cadre des salaires payés en fin juillet dernier, l’incidence de l’augmentation du point d’indice à 500 reste sans effet, du fait que le conseil des ministres qui a décidé de cette mesure ait intervenu le 16 juillet dernier, soit, près, sinon plus d’une semaine après le calcul des salaires de juillet. Des calculs qui interviennent traditionnellement dans l’intervalle du 5 au 10 de chaque mois.
Mieux, l’augmentation automatique qui intervenait sans état d’âme, tous les 2 ans, est soudainement remplacée par une résume qui pue l’arbitraire, c’est-à-dire, l’augmentation dite au mérite. Primo : l’environnement de travail exécrable n’est pas favorable à l’obligation des résultats, pire, ce sont les chefs hiérarchiques qui sont chargé de noter leurs administrés. Voici qui fait le lit aux états d’âme, qui exposent les empêcheurs de tourner en rond, notamment les leaders syndicaux, soit à la compromission, soit à la condamnation à voire leur plan de carrière être bloqué sur l’autel de la chasse aux sorcières.
Bénéficiant du fait que dans la vie, l’exception confirme la règle, c’est sur des cas isolés d’augmentations sommaires de salaires, réglées en mode : ‘’pipis de chats’’, que surfe le gouvernement en sonnant le clairon de la victoire politique à la Pyrrhus !
Paul Davy