

Par : Paul Davy
Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba vient une nouvelle fois d’étaler à la face du monde ses avatars d’analphabète politique impénitent, en rabaissant la prestigieuse et noble fonction présidentielle aux baskets d’un gamin foot balleur, meilleur joueur du monde fut-il. Sous le regard effaré de la communauté nationale et internationale, Ali Bongo, s’est laissé subjuguer par le quadruple ballon d’or, tombant ainsi de son piédestal de chef d’Etat, à fan, chauffeur et d’agent marketing de Lionel Messi auprès de la jeunesse gabonaise, en mal de loisir.
Des images pathétiques qui feraient se retourner dans sa tombe feu Pierre Mamboundou, leader charismatique de l’Union du peuple gabonais et auteur de la phase évocatrice : ‘’ Je connais les gamins de la république, mais je ne connais pas une république des gamins‘’. Le Gabon dont le prestige s’est imposé dans le concert des Nations, vient d’être une énième fois rabaissé au rang de république des gamins par les enfantillages de son président, qui, en apprenti agent de joueurs, s’est honteusement suspendu aux baskets de Lionel Messi avec le dessein inavoué de surfer sur l’aura du gamin, pour tenter de se refaire une santé populiste et de vivre par procuration un instant de délire avec la jeunesse gabonaise qui raffole de la star argentine.
Démonétisé politiquement faute d’étoffe et d’aptitude réelle à gouverner, Ali Bongo a tenté de se convaincre de continuer à bénéficier de l’admiration du peuple gabonais, et principalement de sa jeunesse, en se mettant sous perfusion de la notoriété de Messi. Mais mal lui en a pris, puisque que le transfert d’aura attendu n’a pas payé, tout au contraire. Car le fait pour lui, chef d’Etat, de se substituer aux sous-fifres de Lionel Messi, a déchaîné des vagues d’indignation dans l’opinion, qui ont fini par enflammer les réseaux sociaux. Pire, les us intransigeants du protocole d’Etat ont été foulés au pied. Lionel Messi n’a vraisemblablement pas eu d’égard pour son hôte, tenez vous bien, Chef d’Etat, bien que sous les tropiques, en se présentant en sa présence en culotte trouée, tee-short et barbe mal rasée. Un comportement qu’il a adopté le temps des deux jours de son séjour au Gabon, en arborant la même tenue, sans être brocardé le moindre du monde.

Outre cette crise d’adolescence aigue au sommet de l’Etat, l’opinion nationale reste confuse sur la nature de la saignée des finances publiques occasionnée pour matérialiser ce caprice d’Ali Bongo, qui met à profit son hold up électoral de 2009 pour s’offrir sur le dos du contribuable ses rêves d’enfant gâté. En attendant de percer le mystère, des bruits de couloirs font état d’une ardoise de l’ordre de 3 milliards de francs cfa, dans un pays gagné par la paupérisation rampante.
Plutôt que de continuer à nous servir ses projets politiques submersibles qui suscitent la désespérance, Ali Bongo gagnerait à mettre fin à la démagogie et à l’imposture, en se convertissant en agent de joueurs qui semble bien lui réussir. Le redressement du Gabon en dépend !