Climat conflictuel à Gabon Télécom

Gabon télecom

Injures publiques et occupation illégale de l’espace reversé à l’entreprise  pour l’organisation d’une assemblée générale, griefs faits par l’administration aux membres du Syndicat national des télécommunications, Synatel, qui dénoncent pour leur part des accusations infondées.

La direction générale reproche aux employés regroupés au sein du Syndicat national des télécommunications, Synatel, l’occupation le 19 juin dernier du parking du Centre national de la communication (Cenacom), sans autorisation préalable. Pis, selon la responsable de la division des ressources humaines, Agnès Grezillia Ename Obiang, le secrétaire général du Synatel aurait proféré des propos portant atteinte à l’honneur, à la dignité et à la considération du secrétaire général de l’entreprise. «Pour bien manifester votre mécontentement infondé, vous avez fait large diffusion, via la messagerie, d’un message injurieux, grossier et violent à l’encontre du secrétaire général», a-t-elle affirmé.

Des accusations dans lesquelles dit ne point se reconnaître le secrétaire général du Synatel, Martin Essono : «Nous n’avons pas insulté le secrétaire général, ce sont des allégations qui ne tiennent sur aucune preuve !». Pour secrétaire général du Synatel : «Le secrétaire général de Gabon Télecom qui n’apprécie guerre les revendications soulevées par les syndiqués, pour preuve, il a introduit une demande en vue du licenciement de sept membres du bureau du Synatel. Des manœuvres qui ont été rejetées par les inspecteurs du travail. Aujourd’hui, ce sont des menaces et des intimidations, allant du licenciement aux interpellations par les forces de l’ordre, qui pèsent sur tous les responsables du Synatel».

Précisons que les dispositions de l’article 344 du Code, militent en faveur des syndiqués dans ce bras de fer qui les oppose à leur direction :  «aucun salarié ne peut être sanctionné à cause de sa participation à la grève ou du rôle qu’il y a joué».

D’autre part, le président du Synatel, Martin Essono, dénonce les affectations jugées arbitraires dont sont victimes des techniciens grévistes. La discorde entre le Synatel et la direction générale de Gabon Telecom découle des revendications des agents qui exigent le paiement de la prime à la mutualisation, l’harmonisation de la grille salariale, outre le versement de la prime d’intéressement au résultat.

Aria Starck