

Depuis le 20 juillet en cours, le syndicat des enseignants et chercheurs (Snec) a érigé des barricades et pris assise devant le portail de l’Université Omar Bongo, pour exprimer le ras le bol quant aux deux mois d’arriérés de Pir, et la rétention illégale des salaires des enseignants de l’Ecole Normale Supérieure (Ens). Le mercredi 22, ces enseignants, au sortir de leur assemblée générale, ont, pour durcir le ton, emboîté le pas en fermant eux aussi le portail de l’Ens.

Le mot d’ordre à ce jour est et reste le même : le boycott du baccalauréat conjointement avec la conasysed. Décision prise par la base, et qui pour certains enseignants arrivent un peu tard, et constituerait une injustice. « Nous aurions dû commencer par boycotter le Bepc, ensuite les examens dans nos différentes universités. Nous avons laissé faire. Maintenant, nous voulons rattraper nos erreurs sur le bac », s’est exprimé un enseignant, avant de déplorer l’attitude lâche de certains de leurs collègues. Ces derniers semblent être indifférents à cette revendication pourtant commune.
Pour taire les divergences au sein du groupe, la base a dit ne pas être maître en ce moment, dans une situation aussi complexe que celle que le gouvernement prend plaisir à entretenir volontairement. Et que si injustice il ya, c’est au gouvernement d’en payer le prix fort, si jamais il refuse de se raviser.
« La lutte continue même s’il ya parmi nous quelques brebis égarées en chemin. Nous croyons qu’elles retrouveront le troupeau », a précisé le président du Snec, Jean Rémy Yama, en annonçant pour jeudi 23 juillet, une conférence de presse de la dynamique unitaire à l’UOB.
Nedjma le Monde