

C’est sur fond de rapport de force entre enseignants et tutelle que sont programmés les examens de fin d’année. Si le risque promet d’être maîtrisé par la tutelle quand à la tenue du brevet d’études du premier cycle, Bepc, qui a débuté le lundi 13 juillet dernier, d’épais nuages par contre planent sur la tenue du Baccalauréat, avec la menace de boycott d’enseignants du supérieur.
Bepc au forceps
C’est dans un climat de sérénité précaire que débutent ce matin sur l’ensemble du territoire national, les épreuves du brevet d’études du premier cycle, Bepc. Le refus de participer des enseignants du primaire et du secondaire, victimes d’arriérés de primes et de rétention arbitraire de salaires, ne semble visiblement pas ébranler la sérénité du ministère de l’éducation nationale qui a fait recours aux enseignants expatriés pour combler numériquement les éventuelles absences. Se sont 33421 candidats répartis dans 85 centres d’examen, dont 29 à Libreville et 56 à l’intérieur du pays qui sont invités à plancher, après une année académique en dents de scie en raison des grèves perlées occasionnées par le non aboutissement jusqu’à ce jour des revendications des enseignants. Régularisation des situations administratives des enseignants du pré-primaire, privés de salaires depuis plus de 10 ans, paiement des arriérés de la prime d’incitation à la fonction enseignante, Pif, outre la levée de boucliers contre quatre mois de rétention arbitraire des salaires des leaders syndicaux, sont les principaux points d’achoppement.
Parallèlement au lancement des épreuves du Bepc, les enseignants en colère ont organisé ce même lundi une assemblée générale à Libreville, pour déboucher sur une approche consensuelle.
Validation en pointillé en Bac
Les éclats de voix des enseignants du supérieur réunis au sein du syndicat national des enseignants et chercheurs, Snec, promettant de boycotter l’examen du Baccalauréat, est une menace à prendre au sérieux. Les mobiles sont à rechercher dans les arriérés de la prime d’incitation à la recherche, PIR, outre la rétention de salaires d’enseignants tant de l’Université Omar Bongo que de l’Ecole normale supérieure, Ens.
D’autre part, le corps enseignant en particulier, et les agents publics en général, sont dans l’attente de la nouvelle grille salariale qui devrait reconsidérer les acquis des uns et des autres. Une grille au cœur de spéculations diverses, et qui est officiellement attendue pour le 25 juillet prochain. Sa non matérialisation pourrait davantage embraser le front social.
Nedjma le Monde