La Dynamique Unitaire s’invite dans le boycott du baccalauréat
«Si le baccalauréat de cette année n’est pas boycotté, adieu le syndicalisme au Gabon». C’est en ces termes que s’est exprimé Louis Patrick Mombo, délégué à la formation de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) et par ailleurs membre de Dynamique unitaire. C’était à la faveur d’une assemblée générale de l’ensemble des syndicats des travailleurs des secteurs public et privé, tenue jeudi 23 juillet à l’amphithéâtre Isaac Nguema de l’Université Omar Bongo Ondimba.
A six jours du démarrage de l’examen sanctionnant les études secondaires et ouvrant les portes de l’Université, le gouvernement semble ne pas afficher la sérénité. A en croire Simon Ndong Edzo, délégué général de la Conasysed, « c’est le 11 mai que Dynamique unitaire a levé le mouvement de grève qu’il observait depuis le mois de février dernier. Après cette levée grève visant à permettre au gouvernement de se mettre au travail, en se penchant sur l’ensemble des préoccupations des travailleurs présentes sur sa table, celui-ci a plutôt choisi d’user de méthodes arbitraires visant à suspendre les salaires de certains leaders syndicaux. Les amputations dans les salaires de certains agents ciblés, sont aussi à mettre dans ce chapitre».
Le mercredi 22 juillet déjà, les enseignants de l’Ecole normale supérieure (Ens) ont érigé des barricades à l’entrée de l’établissement. Ils emboîtaient ainsi le pas au Syndicat des enseignants et chercheurs (Snec-Uob), qui avait débrayé un jour plutôt. La pierre d’achoppement est liée, d’après Jean Rémy Yama, président du Snec, du reste, modérateur de Dynamique unitaire, au non paiement de deux mois de la Prime d’incitation à la recherche (Pir). Tout comme la rétention illégale des salaires des enseignants.
Soupçons de dislocation : Les enseignants convoqués pour surveiller le bac, ceux chargés de corriger les copies et les chefs des centres des examens sont soupçonnés par leurs pairs de se désolidariser, lorsqu’il va s’agir de passer de la parole à l’acte. Ceci du fait des vacations qu’ils auront à percevoir.
Ce qu’ils se doivent de retenir c’est qu’après chaque examen, les vacations ont toujours été payées après des mouvements de grève. Et la grève intervient lorsque les syndicats l’appellent. D’où la mise en garde des leaders syndicaux, en raison de leur caractère incontournable. L’exemple de solidarité a été donné par le Snec. Ses membres ont décidé d’amorcer un mouvement de grève en guise de solidarité pour ses leaders.
Le tour revient donc à ceux de la Conasysed d’emboîter le pas, en respectant la consigne.
Henri Gauthier