
La mairie centrale de Libreville procède depuis plusieurs semaines à l’arraisonnement des véhicules à usage de taxi dépourvus de numéros de portière actualisés, qui donnent droit à l’exercer dans cette activité dans les périmètres urbain et suburbain.
Ce sont près de deux cent (200) véhicules à usage de taxi qui sont arraisonnés à ce jour et stationnés dans les jardins de la mairie de Libreville, site placé sous la gestion de l’hôtel de ville. Une procédure visant à contraindre les propriétaires à s’acquitter des taxes en vigueur.
Selon les agents municipaux commis à cette opération, l’objectif est de mettre hors de la circulation tout taxi n’ayant pas de numéro de portière pour le compte de l’exercice 2015, étant donné que le renouvellement de ces autocollants est effectif depuis le mois de février de cette année. Un délai de trois mois avait été accordé aux chauffeurs de taxis pour payer les taxes requises. Mais, vu le nombre insuffisant de véhicules qui se sont présentés, la mairie, après un communiqué de rigueur, a décidé de passer à la vitesse supérieure : « Nous allons traquer tous les chauffeurs de taxi non à jour administrativement, afin qu’ils viennent régulariser leur situation. Même ceux qui ne circulent que la nuit seront débusqués. Nous avons laissé aux chauffeurs de taxis jusqu’au 30 mars. Et là, nous sommes en juillet. Ce temps était largement suffisant », confie un responsable des opérations.
Pour de nombreux taximen, le montant de la taxe qui s’élève à presque 500.000 Fcfa, assorti d’une amende de 50.000 Fcfa pour les retardataires, est facteur de blocage.
Aussi, cette opération, donc l’objectif est d’amener les responsables de taxis à se conformer à la réglementation en vigueur, provoque un gros désagrément chez les populations. Résultat des courses, des foules immenses sont régulièrement constatées dans les grands carrefours de la capitale gabonaise, attendant un hypothétique moyen de transport.
Un calvaire pour les librevillois qui ont du mal à aisément se déplacer d’un point à un autre. Cette situation soulève l’épineux problème des commodités du transport en commun à Libreville. Une ville où le taxi coûte chers, avec un parc automobile qui peine à s’arrimer à l’évolution démographique. Les prix passent sans crier gare, du simple au double, et parfois au triple, au motif des taxes de la mairie, du mauvais état des routes. Le racket dont ils disent être victimes dans les contrôles de police, participe de cette grimpée des prix du transport. . .
Aria Starck