Quinze jours aux personnes valides pour quitter le site octroyé aux personnes handicapées au niveau du quartier Nkembo, à Libreville, c’était là, la décision prise il y a un mois par la ministre déléguée à la prévoyance sociale, au lendemain de la tentative d’assassinat sur ce site de la petite Euphrasie.
A ce jour, presque deux mois après, la situation n’a pas bougé d’un iota. Aucune personne valide ne semble prête à vider les lieux. Voyant la constante des choses, le collectif des handicapés de Nkembo est monté au créneau, il y a quelques jours, pour rappeler à la tutelle la nécessité et l’urgence de faire respecter son engagement. L’insécurité grandissante dans notre pays, et particulièrement au quartier Nkembo, plonge les handicapés dans une psychose profonde, au point de craindre la résurgence d’actes odieux dans leur milieu de vie immédiat. « Nous ne voulons plus qu’un autre enfant soit éventré comme la petite Euphraise. Nous souhaitons juste que la tutelle prenne ses responsabilités en tenant parole», a rappelé la présidente du collectif des handicapés, avant de poursuivre : « Nous ne sommes pas contre les personnes valides, simplement que nous ne sommes pas d’accord avec leur manière de faire(…). il s’agit de rétablir la norme et de redonner à l’handicapé sa place sur ce site, qui a d’abord été mis a disposition par l‘Etat pour lui ».
Le collectif des handicapés de Nkembo entend, si rien n’est fait, observer un sit-in au ministère de la prévoyance sociale, pour exiger de la tutelle l’entrée en vigueur de son engagement pris de manière solennelle.
Nedjma le Monde.