
Après deux journées de reprise du National-Foot 1 et 2, et suite à la vive tension régnant au sein de certains clubs d’élite ici et là, au sujet de la baisse du budget de ces deux compétitions, nous avons appris par les responsables de la Linaf eux-mêmes, que le budget alloué par l’Etat gabonais a chuté de 12 milliards à 4,8 milliards de francs CFA. Les clubs qui avaient 360 millions se retrouvent également avec la moitié de ce montant. Une dégringolade qui devrait atteindre le point zéro, puisque l’Etat mettra fin à sa subvention à la Linaf lors de la saison 2016-2017. Il reviendra à la Linaf, elle-même, d’arroser la plante et de la faire grandir.
Au niveau des clubs, les conséquences de ce retrait de l’Etat sont déjà perceptibles. En effet, de nombreux postes, pourtant importants pour la vie d’un club normal, ont été purement et simplement supprimés, en dépit des nouvelles exigences de la Linaf. Dans certains clubs, le kiné, l’entraîneur des gardiens et le chargé de la communication sont virés. Dans d’autres, on les a quand même gardés, à condition qu’ils acceptent de toucher un montant dérisoire. Certains joueurs ne sont pas en reste. Joint au téléphone mercredi 22 juillet, le président de la Linaf, Brice Mbika Ndjambou, précise que le niveau des salaires de ces personnes a bien évidemment baissé. Tout cela, à partir de la saison 2014-2015 dans laquelle nous nous trouvons actuellement. Du coup, la saison sportive a connu aussi une modification.
« Nous avons ramené le smig des joueurs à 300 mille francs cfa. Nous avons également examiné la question de l’encadrement administratif et technique. L’encadrement administratif, en termes d’effectif, a été ramené à quatre personnes : le secrétaire général, un administratif, le trésorier et le comptable. Pour la partie technique : l’entraîneur principal, un entraîneur adjoint spécialisé qui peut avoir le rôle d’entraîneur des gardiens de but, de préparateur physique. Puis, un kiné et un chargé de matériel. Ce sont les personnes retenues dans le cadre de nos propositions dans ce document. »
Avant d’ajouter que, il va s’en dire, nous avons également baissé quasiment du tiers l’enveloppe allouée au fonctionnement de la Linaf. « Par contre, à propos des charges fixes, nous ne pouvons pas réduire les prix des hôtels et des transports (avion, train, voiture, bateau). Nous l’avons fait dans d’autres postes où nous avons pensé que c’était flexible. Parlant des arbitres et commissaires des matches, les choses se passent bien « ils sont dans un standing acceptable en termes de perdiem et de séjour ». La baisse du budget qui est une obligation est une réalité.»
La peur des caisses vides qui hante désormais les esprits des uns et des autres ne va surprendre que les naïfs qui pensaient que l’Etat gabonais allait financer éternellement le National-Foot 1 et 2. Maintenant que le signal d’alarme est donné, il est plus qu’urgent pour la Linaf, qui vient seulement de recevoir la première tranche du financement de la saison sportive 2014-2015, d’être inventive, imaginative et créative. En ce début de la phase retour, la LINAF doit penser à d’autres sources de financement, par exemple.
Elang-Mane