Faire face aux institutions judiciaires et policières, lors d’une affaire à forte portée médiatique, et mettre en perspective les intérêts convergents des entités policières, judiciaires et des médias, tel étaient les objectifs poursuivis à travers l’organisation récente à Libreville, d’un séminaire-atelier.
C’est sous le thème générique« officiers de police judiciaire et médias : secret de l’enquête et devoir d’informer », que les conférenciers ont édifié les participants sur le respect scrupuleux de la procédure pénale et du cadre normatif d’une enquête judiciaire. Occasion pour les formateurs de déplorer le fait que le constat et l’analyse aient fait place à l’intox, dans de nombreuses communications portant sur les affaires judiciaires. Il a été donc question de s’interroger, à travers des cas pratiques en atelier, sur le traitement médiatique des affaires judiciaires dans toutes les phases de la procédure pénale, avant le jugement du mis en cause.
L’on a particulièrement noté une différence d’appréciation entre journalistes et officiers de police judiciaire, du temps mis dans le traitement de certains dossiers d’enquêtes. D’une part, une obligation de réserve et le secret de l’enquête, limitent la liberté d’expression de l’officier de police judiciaire, et d’autre part, chez le journaliste, c’est le devoir d’informer en temps et en heure, qui prévaut. Par conséquent, entre secret professionnel, secret de l’instruction et la liberté d’expression, un équilibre devrait être absolument trouvé.
C’est une relation de complémentarité et de complicité d’action qui devrait exister entre officiers de police judiciaires et journalistes.
Soulignons que ce séminaire-atelier de trois jours bouclé le 3 juillet dernier dans les locaux de l’école nationale de la magistrature à Libreville, s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs intervenant de la procédure pénale. Une action pédagogique initiée par le ministère de la justice, garde des sceaux.
Nedjma le Monde