

Donner une âme au Gabon des temps heureux rêvés par nos ancêtres, centre d’intérêt de l’appel lancé ce samedi 18 juillet à Libreville par l’ancien Premier Ministre, Raymond Ndong Sima, qui exhorte à l’union sacrée autour de la plate forme citoyenne, Alliance patriotique.

En réponse à la situation critique que traverse le Gabon, plombé par des crises multiformes aux relents politique, sociale, éthique, économique et culturelle notamment, le tout marqué par le chômage sans cesse croissant, la démagogie érigée en mode de gouvernance, la déperdition des mœurs, la gabegie, la diminution conséquente des recettes fiscales de l’Etat et la baisse attendue de la production pétrolière, Raymond Ndong Sima lance un appel pressent à la mise en place d’ici à cette fin d’année, d’une plate forme minimale de reformes, qui soit une alternance crédible. Un ‘’New deal’’ qui devrait permettre au Gabon d’infléchir sa trajectoire, en choisissant le redressement dans la justice à la fuite en avant dans les excès. ‘’Je suis attaché au redressement de mon pays. C’est le seul sens de mon engagement’’ a souligné avec insistance l’ancien Premier Ministre, qui a déploré au passage le fait d’avoir prêché dans le désert durant sa présence au Parti démocratique gabonais, le PDG au pouvoir, dont le sommet se complait dans les confusions de genres entre gestion de l’Etat et gestion des amitiés. Toute chose qui participe, regrettait-il, de la dangereuse glissade du pays vers une dérive monarchique.

Cette nouvelle orientation politique est le fruit de réflexions menées à la suite de pressions ‘’amicales’’ des siens, l’invitant à prendre position dans le débat politique de l’heure, après sa mise en réserve des chapelles politiques depuis sa démission du poste de Premier Ministre, il y a près deux ans. Ndong Sima a par ailleurs choisi de différer le débat sur sa candidature ou non à la prochaine présidentielle, non sans inviter la classe politique à travailler pour réunir les conditions nécessaires à la transparence électorale lors de ce scrutin majeur.’’ Plus tard viendra le temps du choix de celui ou de celle qui sera le mieux placé pour mettre en œuvre ces solutions’’ a t-il énoncé.
Paul Davy