TRIBUNE : Récit du sabotage en France du véhicule de notre confrère Jonas Moulenda
Par : Jonas Moulenda
Mes compagnons de lutte et moi avons échappé au pire en début d’après-midi du dimanche 19 juillet dernier. De retour de Normandie, notre véhicule a pris feu, un quart d’heure après le démarrage.
Nous avons subito presto entendu une détonation qui a été aussitôt suivie d’échappée de fumée. Nous avons eu la chance d’avoir quitté le véhicule rapidement, en nous précipitant au sol, avant que les portières ne se verrouillent derrière nous. Nous avons donc failli de peu, mourir cramés à bord.
Notre véhicule a vraisemblablement été saboté nuitamment. Bien d’éléments créditent la thèse d’un attentat programmé. Primo: il s’agit d’un véhicule neuf. Secundo: il était Diesel, donc non exposé à l’extrême à des détonations, comme cela a été le cas. Tertio: le suspect, un homme visiblement d’origine arabe, rodait près de notre hôtel à 2 heures du matin, feignent de solliciter nos services pour le déposer à un autre point de la ville.
Quatro: une jeune femme qui prenait part à la même soirée que nous était constamment au téléphone avec des individus, qu’elle renseignait visiblement sur mes mouvements. Toute chose qui m’a amené à quitter précipitamment les lieux.
Après ce carnage auquel nous avons échappé belle, je suis resté toute la nuit insomniaque, éprouvant une peur vague. Précisions que la matinée avant la survenue du drame en début d’après midi, j’ai pressenti un danger, à tel point que j’ai fait une grande prière avec mon chapelet avant de faire pression sur mes compagnons, afin de quitter rapidement la ville. Colette Rebouka a été très réceptive à mon message sibyllin.
C’est juste quinze minutes après notre départ que l’incident s’est produit sur l’autoroute. Les sapeurs-pompiers ont eu du mal à circonscrire les flammes, en raison de plusieurs déflagrations. Or, il s’agit d’un véhicule Diesel.
Mieux, c’était une version électronique. Le tableau de bord n’a signalé aucun inconvénient. Une bien curieuse affaire, qui a intrigué même les gendarmes et les sapeurs-pompiers arrivés sur les lieux.